Nous sommes à Berkeley depuis presque une semaine maintenant. Mais expliquons les choses dans l'ordre.
Nous sommes partis de Fontenay le Comte le dimanche après-midi pour Paris. Merci à vous tous qui nous avez accompagnés. Nous avons apprécié.
Nous avons passé quelques heures à Paris pour une petite sieste avant le voyage vers l'aéroport en pleine nuit. Merci à Philippe et Jocelyne pour le soutien devant l'adversité de l'attente dans un aéroport si vide : nous avons pu obtenir nos billets chez Lufthansa (malheureusement, nous avons voyagé en classe économique et n'avons par conséquent pas profité de la rose ajoutée uniquement sur le comptoir des premières classe. Ils en ont eu pour leur argent).
Le voyage se passe sans encombre : Paris-Francfort avec un petit sandwich beurre salé-fromage (Mathilde a eu double ration de fromage et Bastien que les yeux pour pleurer). Le deuxième vol (Francfort-San Francisco), de plus de 11 heures, se passa sans problème, si ce n'est que c'est long et que nous n'avions pas d'écran personnel pour chaque passager, mais uniquement des (petits) écrans communs. Par contre nous avions droit à des couverts en métal et des rince-doigts. La clâââsse. Les films passés, Slumdog Millionnaire (Mathilde est déçue et Bastien a dormi) et La panthère rose 2 (moins pire que prévu, avec "quelques faiblesses" tout de même, comme le rôle de Johnny Halliday (!) ou celui de Jean Réno).
Nous passons la douane sans problème (gens de l'immigration sensiblement plus sympas que la moyenne des autres aéroports américains que nous avons fréquentés). A la sortie de l'aéroport, nous croisons un type qui nous demande "taxi?", et séduits par son prix exorbitant (85$), nous disons oui. En fait, ce n'était pas un vrai taxi mais un quidam moyen qui se faisait des sous sur le dos des couillons de touristes comme nous. Il nous conduit tout de même à bon port dans sa berline gigantesque (pour ceux qui nous ont vu partir, TOUS nos bagages tenaient dans le coffre et c'était un coffre fermé, pas comme dans les breaks ou les mono-spaces).
Nous signons notre contrat pour le logement, payons 275$, ce qui nous donne de prendre le bus pour aller chercher les clés. Nous souffrons un petit peu pour trouver l'arrêt de bus (et figurez-vous que ce n'est pas tout plat dans le coin, surtout quand on trimballe 50 kilos chacun). Après 20 minutes de bus, nous arrivons dans l'UC Village d'Albany. au nord de Berkeley. C'est un ensemble de logements de l'université et réservés aux couples ou familles. C'est une ambiance familiale agréable. Nous obtenons nos clés et rentrons dans notre petite maison. Veuillez trouver une série de photos de cette petite maison.

ou

Il y a un escalier qui monte au salon/cuisine/balcon. A l'étage suivant, il y a les 2 chambres (la nôtre et la vôtre) plus la salle de bains. Il y a des rangements partout, le tout est en excellent état mais la cuisine est peut-être inadaptée à nos prétentions gastronomiques. Le frigo (dans les proportions du la cuisine) fait un peu de bruit, tout comme l'autoroute et la voie de chemins de fer à quelques centaines de mètres (mais bon, c'est tout à fait supportable). Ce sont les seuls défauts de la petite maison que nous apprécions décidément beaucoup. Ah si, elle est un petit peu excentrée par rapport au centre de Berkeley (une demie-heure de voyage pour aller au labo). Mais pour 1700$ par mois, on ne peut pas non plus trop en demander.
Le soir même, nous avons marché le long de San Pablo Avenue et au croisement avec Solano Avenue, nous avons trouvé un magasin de futons et avons acheté un matelas Queen size (livré le soir même). Youpi. Le soir, nous avons mangé dans un internet café français, histoire de prévenir que nous étions en vie.
Le lendemain (mardi 2), nous sommes allés à l'université pour de la paperasserie et Mathilde a fait la connaissance de son chef (fort sympathique) et de son labo (fort agréable au premier abord). Vous trouverez l'image du bâtiment de Mathilde.



La fac est superbe (il y a des visites organisées), très verte, très arborée, avec une ribambelle de petits écureuils pas farouches du tout.
Nous sommes ensuite allés ouvrir un compte en banque chez Bank of America sur les conseils du chef de Mathilde (Mike). Petite frustration au passage : nous avions le droit de choisir le dessin sur la carte bancaire et Mathilde n'a pas eu le droit de prendre le drapeau américain. A la place, nous avons pris le logo de l'université. Pas mal tout de même.
Nous sommes ensuite allés nous acheter à manger au Target à côté du village (ou presque). C'est un hypermarché qui vend de tout, sauf des fruits et légumes. On y a acheté du cacao pur, du sucre et de l'extrait de vanille, pour se faire des chocolats au lait comme il se doit (parce que l'ovomaltine, faut pas déconner).
Nous n'avons pu acheter de meuble, parce que notre salaire n'a pas encore été versé. Il faudra attendre une semaine pour cela...Nous sommes rentrés dans notre maison vide, avons mangé, et nous sommes couchés tôt parce que c'est tard tout de même (22h locales = 7h Françaises).
Le lendemain (mercredi 3), Mathilde est allée au labo pour travailler un petit peu (le matin) et a manipulé des milliers de mouches dans une pièce de 3m². Ca pue. Nous sommes ensuite allés emprunter de la vaisselle et autres menus objets dans une association de vieilles dames charmantes qui récupèrent les objets des anciens étudiants pour les prêter aux nouveaux.
Le jour suivant (jeudi 4), Mathilde a passé la journée à préparer de la bouillie de levures pour mouches, puis à nourrir, faire pondre puis écraser des mouches (enfin, surtout leurs oeufs). Yen avait pour plusieurs grammes d'oeufs de mouches, on vous laisse imaginer combien de diptères ça fait. Ce jour-là, Bastien est allé rendre visite aux gens (euh, je veux dire au gen) de son labo : Chris. John (son chef) n'étant pas là. Bastien a pu admirer l'écran apple de 30 pouces de son chef, ainsi que le deuxième écran 30 pouces de son chef. Son collègue ainsi que des collègues d'équipes proches ont l'air très sympas.
Le vendredi, personne n'est allé travailler. Nous avons encore fait de la paperasse, avons pris deux téléphones portables pourris (Bastien attend le nouvel iPhone qui pourrait sortir bientôt, et donc n'a pas acheté un bon téléphone encore), avons rencontré par hasard un postdoc qui était à l'ENS les mêmes années que nous et qui a fait sa prépa avec Philippe, et avons arpenté Telegraph avenue pour trouver des vélos d'occasion (parce qu'on en a marre du bus et qu'on n'aime pas marcher). Nous n'avons rien trouvé d'intéressant sur Telegraph avenue. Comme on avait mal aux pieds d'avoir tant marché, de dépit, nous sommes allés acheter des vélos neufs sur San Pablo avenue. C'est deux Schwinn, pour les amateurs. On s'est promis d'aller se promener dimanche à bicyclette pour explorer les collines dominant Berkeley. En outre, nous sommes allés voir des habitants du village sur le départ qui vendent leurs meubles. Nous avons acheté quelques bricoles (3 chaises, un mixer, une table branlante, 8 verres à vin, un lit pour vous...).
Aujourd'hui samedi. Nous sommes allés à San Francisco (pour la première fois !) après avoir laissé nos vélos tout neufs à la station North Berkeley du BART (Bay Area Rapid Transit). La ville est d'une autre dimension que Berkeley, elle est verte, de métal, de pierre, très diverse, très colorée, très lumineuse, très venteuse, avec plein de gens qui chantent, dansent, haranguent la foule... Bref ça déchire.


Demain, on va chercher le nouveau lit (avec un sommier en prime !) et en route pour la promenade en vélo !
Impressions générales de conclusion de ce premier message : la ville est sympa, la fac et ses bâtiments impressionnants, le temps ensoleillé (mais ça se rafraîchit vite quand un nuage passe), la maison est parfaite de conception mais un peu excentrée. On en saura plus dans quelque temps.
Il y a d'autres photos en cliquant ici.
Message personnel : mesdames, si on n'arrive pas à vous joindre au téléphone : BONNE FETE MAMAN.
1 commentaire:
Bon, cela ne commence pas trop mal en terme d'organisation et de découverte, imaginez le monde sans web.....et sans bicyclette...Je ne sais pas pourquoi mais je ne peux regarder les phoques se prélasser au soleil sans sourire.....Allez faites attention à vos vélos.....
Père vénéré
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