Voici des nouvelles californienne ET neuves.
Nous venons donc de passer une deuxième semaine A berkeley et il est maintenant temps de faire un bilan : la ville est vraiment agréable, avec plein de petites boutiques, restaurants... partout le long des (larges) rues, les gens sont sympas, les automobilistes décontractés, les post-soixante-huitards dégarnis encore nombreux. Bref la vie est cooool. On commence à trouver (un peu) nos marques dans les labos.
Mais précisons quelque peu.
Nous nous étions arrêtés au samedi 6 juin. Reprenons alors.
Le lendemain, et ce comme prévu, nous sommes allés chercher notre (euh, votre) lit ainsi que notre sommier chez un type vivant dans un bâtiment proche du nôtre et qui déménageait dans un avenir proche. Le transport du matelas fut assez simple. Par contre, le sommier (inclus dans un cadre de lit avec pieds, eh ouais) fut plus compliqué à déplacer. La descente des escaliers du bâtiment de notre vendeur, cela allait encore. La montée des escaliers dans l'entrée de chez nous ainsi que la traversée du salon et de la cuisine, sans problème. Par contre, l'escalier menant à l'étage, avec son visage serré, nous a permis d'écailler les angles de murs. Il nous fallut basculer le cadre de la position horizontale à la position verticale au milieu des escaliers (parce que sinon nous ne pouvions pivoter vers la chambre). Mais nous vainquîmes. Après tant d'efforts, nous avons fait notre petit tour à vélo le long de la baie. Nous avons pu admirer un kitesurfer (sur fond de golden gate bridge, comme vous pouvez le remarquer sur la photo).

Un coin qui peut servir de parcours de jogging. Avis aux amateurs.
Nous avons ensuite longé la côte, coincés entre la baie et une autoroute. Pas mal mais bruyant.
Sur le chemin du retour, nous sommes passés par un charmant quartier résidentiel mais également vivant de ses nombreux cafés/petits magasins. Nous sommes entrés dans une épicerie fine. Mathilde a demandé au rayon fromagerie (mais oui) s'ils avaient du comté. Ce qu'ils avaient. Elle a demandé l'âge de leur plus vieux spécimen. La charmante et jeune vendeuse a alors répliqué que le fromage était si vieux qu'ils n'en savaient plus compter le nombre des mois. Mathilde a alors goûté le (pâle) fromage, qui n'avait pas plus d'une douzaine de mois, d'après son palais affûté et rompu aux comtés 30 mois du Gérard. D'un air dédaigneux, la grossière Française a alors rétorqué à la vendeuse "it's not very old", et est partie, ajoutant à voix basse "et en plus il est cher" (plus de 50 dollars le kilo).
Le lundi, Bastien a rencontré son nouveau chef, Djoni. Comme Bastien, sa femme va s'acheter le nouvel iphone dès qu'il sera sorti (lui comme elle suivaient sur Twitter les annonces en direct lors de la conférence MacWorld qui se tenait à San Francisco). Sinon Djoni est gentil et va laisser Bastien faire ce qu'il veut. En outre, il nous invitera cet été à une piscine-party.
Mathilde a assisté à son premier groupmeeting. Pas mal mais il faut réussir à se faire aux différents accents (américain, chinois, irlandais et d'autres non identifiés). Rigolo : les (2) personnes qui présentent leur travail toutes les semaines amènent ce qu'il faut pour déjeuner pendant la réunion : le nécessaire à sandwich (y compris les planches et couteaux pour couper les tomates, et les chips si discrètes à croquer pendant que quelqu'un parle), des fruits, de la boisson... M'est avis que le nécessaire à couper la nourriture appartient au labo.
Le reste de la semaine est passé sans encombre si ce n'est que Mathilde a encore un peu de mal à supporter de dépendre de l'ingénieur du labo toute la journée sans trop savoir quoi faire. Elle tue moins de mouches mais extrait la chromatine de leurs embryons.
Le jeudi, nous apprîmes que Bastien avait son poste au CNRS (youpi). En outre, Bastien toucha ENFIN son salaire tant attendu. Mathilde attend toujours que les administratifs daignent signer la petite feuille qui permettra le transfert d'argent (apparemment, il faut plus de 2 semaines dans son bâtiment alors qu'il faut moins d'une minute chez Bastien).
Ce qui embête un peu Bastien avec le poste CNRS, c'est qu'il ne pourra postuler à aucun prix destiné aux post-docs. Certains pourraient répliquer qu'un poste CNRS fait partie des prix finalement appréciés par les post-docs. Mais on a les problèmes qu'on peut.
Vendredi, nous nous sommes inscrits au sport à l'université, qui contient des locaux spécialisés tout à fait incomparables avec leurs équivalents tricolores.
Nous avons également acheté un aspirateur qui fait trembler les murs de la maison mais qui fait tout de même (un peu) moins de bruit qu'une tondeuse à gazon.
Le vendredi soir, nous avons passé 1 heure (de minuit à 1h) à essayer de suivre le match de rugby (Nouvelle-Zélande / France pour les ignares. La France a gagné contre "la plus mauvaise équipe black de l'histoire" selon les spécialistes néo-zélandais. Une victoire historique selon les journaux Français). Ce fut un échec cuisant.


Le samedi, nous avons acheté des chaussures de course (Asics pour Bastien et Mizuno pour Mathilde) et avons participé à une randonnée de 11 km dans le parc régional de Tilden, sur les collines dominant Berkeley (cf les photos). Cette randonnée était organisée par l'association des post-docs du campus. Nous étions 25, de toutes les nationalités (par exemple Italien, Espagnol, Anglais, Danois, Suisse, Russe, Indien, Singapourien, Taïwanais). La balade fut physique (parce que les collines, là-bas, c'est pas plat), très plaisante et pleine d'humour. Extrait choisi : nous étions en train de partager des mangues séchées, que l'on sait pleines d'énergie. Un physicien, l'air goguenard, nota alors : "c'est tout de même moins énergétique que l'anti-matière !".
Comme d'habitude, il y a d'autres images sur flickr : Cliquez ici.
Nous en sommes là de nos péripéties. Demain, nous allons faire un tennis à l'université pour rentabiliser nos abonnements. Et si nous en avons le courage, nous irons acheter un sofa. Et acheter des enceintes Bose. Alors à bientôt pour de nouvelles aventures !
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