lundi 29 juin 2009

Tout de cuir vêtu.

Bonjour,
tout d'abord, nous tenons à nous excuser platement de n'avoir pas communiqué nos aventures trépidantes la semaine dernière. Le temps file et ne s'arrête pas, voyez-vous.
Bref reprenons nos pérégrinations là où nous les avions arrêtées :
Le dimanche 14, nous sommes effectivement allés faire un tennis. Bastien avait réservé un court (le n°1, en l'occurrence). Bien évidemment, il n'avait pas pensé à demander la localisation des terrains (sachant qu'il y a plus d'une vingtaine de terrains de tennis répartis sur 4 sites, cette omission est potentiellement source de complications). Après avoir passé une série de coups de téléphone familiaux, nous nous sommes rendus vers les terrains. Oui, mais où ? Nous avons fini par trouver une série de 4 terrains jouxtant une piste d'athlétisme et avons (incroyablement mal, la reprise, c'est dur tout de même.) joué sur un terrain autre que celui que nous avions réservé.

Par la suite, nous nous sommes un petit peu promenés, Bastien a passé quelques dizaines de minutes à essayer de prendre un oiseau haut perché en photo. Echec cuisant. Nous sommes rentrés doucement, et avons fait le blog.

Le lendemain, nous sommes partis tôt du labo pour aller chez IKEA. Nous comptions louer un camion IKEA pour ramener nos petites emplettes. Il se trouve que la location ferme 3 heures avant le magasin et qu'en plus il faut aller chercher le véhicule à un endroit autre qu'IKEA. Tu parles d'un service... Nous avons finalement opté pour la livraison à domicile, prévue pour le mercredi en fin d'après-midi. Nous avons donc acheté un canapé orange, une table basse, une table de salon, des chaises de salon et une table de cuisine, en plus de menus objets, telle une couette, des draps, une passoire... Nous arrivons au stand de livraison pour apprendre que nous ne pouvons faire livrer les menus objets: "vous comprenez, comme c'est petit, on ne livre pas". Mathilde essaie de négocier avec la guichetière : "justement, puisque c'est petit, ça ne gêne pas de livrer ça en plus des autres gros trucs" (surtout que le prix de la livraison est proportionnel au poids des colis). Mais la guichetière ne veut rien entendre. Histoire de redorer le blason du service livraison, ladite guichetière nous apprend que si un objet est détérioré durant la livraison, IKEA nous échange l'objet abîmé mais la livraison n'est pas remboursée (!!!). Nous repartons donc après avoir rempli les papiers et s'être fait rembourser d'une erreur comptable de notre chère guichetière (flèche bleue pour les intimes). Nous bourrons nos sacs à dos comme nous pouvons, nous volons un sac IKEA jaune pour y mettre ce qui ne rentre pas dans nos affaires et l'accrochons tant bien que mal au vélo de Bastien. Et nous rentrons.
Le reste de la semaine se passe sans grand événement supplémentaire, si ce n'est la livraison des meubles de mercredi. Le mercredi matin, à peine sommes-nous arrivés au labo que Bastien reçoit un coup de téléphone du service livraison qui le prévient qu'ils vont bientôt arriver pour livrer les colis. Rappelons au passage que la livraison était prévue pour la fin d'après-midi. Bref. La livraison se passe sans accroc. Vous trouverez ci-jointe une photo du salon après livraison des colis.

Bastien, de manière fort avisée, attend Mathilde pour défaire et monter les colis. Ce choix est pertinent pour 2 raisons : il n'aime pas monter les meubles, au contraire de la damoiselle qui n'a qu'une hâte, c'est de rentrer assembler les gros légos qui trônent dans son salon.
Voici une photo du salon meublé. Pas mal, non ? Notez la touche verte ajoutée au canapé orange.


Le reste de la semaine s'est passé tranquillement. Bastien continue de progresser lentement dans la connaissance de ses collègues de bureau (la plupart est en congrès ou en vacances, ou bien dans des pièces éloignées du bâtiment), et Mathilde découvre avec émerveillement l'ampleur des choses qu'il va lui falloir apprendre pour son nouveau travail, très différent du précédent.
Le samedi venu, nous avons décidé de nous équiper en matériel image et son. Pour ce faire, nous sommes allés à San Francisco et avons visité un centre commercial fort luxueux, ainsi qu'une sorte de Darty local. Nous sommes repartis de San Francisco les bras chargés d'enceintes d'ordinateur ainsi que d'un vidéoprojecteur. Le soir même, nous avons regardé un film à grand spectacle que nous avions déjà vu. Nous sommes fort satisfaits de notre matériel, et la projection sur le crépi blanc de notre salon offre à la peau maquillée des acteurs américains un réalisme acnéique très européen.
A noter que nous avons trouvé plusieurs petits supermarchés qui vendent plein de fruits. L'un d'eux vend du babybel. Bastien a même demandé (et obtenu) le fromage ayant le moins de goût possible pour mettre dans ses sandwichs (et ce n'est pas du babybel). Ces magasins vendent également le reste des aliments dont nous avons besoin pour manger (nous n'avons par contre pas encore trouvé d'endive).
Le dimanche suivant (21 juin), nous sommes à nouveau allés faire un tennis à l'université. Cette fois-ci nous avons trouvé le terrain que nous avions réservé, en haut du campus, au sommet d'un parking. On joue donc au tennis avec en toile de fond San Francisco et le Golden Gate, d'un côté, et des écureuils batiffolant dans les fûtaies de l'autre. Après le tennis, nous avons passé un petit moment allongés dans l'herbe du campus, avons consulté internet sur l'iPod touch gratuit que Mathilde a reçu avec le Mac qu'elle vient de commander, puis nous sommes allés acheter une étagère blanche (rapportée à vélo, toujours aussi pratique).

La semaine suivante s'est passée très calmement, et n'a été troublée que par la réception des deux colis que la famille Boussau nous avait envoyés. Maintenant, l'étagère blanche est habillée de quelques livres, ça commence à ressembler à une maison où des gens vivent pour de vrai.
Vendredi, nous avons été invités à dîner chez deux mathématiciens anglais que nous avions rencontrés lors de la marche des postdocs. Ces anglais-là ont fait leurs études à Cambridge, en Angleterre, puis sont allés faire leur thèse à Harvard, à Boston, avant de faire leur postdoc comme nous à Berkeley. De toutes ces glorieuses universités, ils disent préférer Berkeley, car la science y est plus dynamique, le climat plus agréable, et l'environnement plus intéressant. Par exemple, le poids des traditions est tel à Cambridge que certaines portes ne doivent être franchies que dans un sens (et gare à l'inconscient qui tenterait de passer la porte dans le mauvais sens). Il y avait également deux autres postdocs invitées à cette soirée, une Italienne et une Indienne (d'Inde). Tous sont un peu inquiets de la situation de l'emploi dans les universités, situation qui a empiré avec la crise. La soirée fut agréable, nous retournerons sans doute un jour l'invitation. Il nous faudra alors malheureusement cuisiner.
Le dimanche 28 juin, nous avons décidé d'aller faire un tour à San Francisco afin d'y acheter des chaussures d'été à Mathilde. Nous avions prévu de flâner le long de Haight street, où moultes magasins de chaussures branchouilles sont réputés se trouver. Dans le BART nous menant à San Fran, nous avons trouvé qu'il y avait beaucoup de monde et avons même croisé un vieux cycliste portant un maillot arc en ciel prônant "Ride with Pride". Serait-ce donc le jour de la Gay Pride ??? Mais oui !!! Quelle chance. Il y a foule, quelques drag queens (mais pas beaucoup), quelques personnes court vetues (cf la photo ). Notez que Mathilde a eu plus de chance que Bastien (2 kiki contre 0 foufoune). On avait espéré un peu plus d'extravagance (moins que la gay pride que Mathilde avait faite à Paris il y a quelques années de cela), mais on n'a pas été déçu car l'événement était très bon enfant. Ce qui était sympa aussi, c'est que beaucoup d'institutions publiques avaient un petit char de soutien à la cause gay (par exemple les pompiers, les policiers, le BART, la croix rouge).
Par la suite, nous sommes allés faire des courses sur Haight street, la rue historiquement peace and love, n'avons pas acheté de chaussures pour Mathilde mais plutôt 3 pantalons pour Bastien.
Nous sommes allés faire une petite pause goûter dans un café de la rue qui a servi une crêpe Nutella à Mathilde. Comme la coupelle qui contenait la glace accompagnant la crêpe s'est cassée en plein de morceaux dans l'assiette de Mathilde, la chanceuse a eu droit à une deuxième crêpe (avec au moins 2 fois plus de Nutella que la première, à croire que le cuisinier avait quelque chose à se faire pardonner).
Nous sommes ensuite rentrés à la maison, d'où nous vous écrivons là tout de suite maintenant.


Comme d'habitude, pour d'avantage de photos, cliquez ici.

Nous en sommes donc là de nos aventures. A bientôt pour de nouvelles sensations !

dimanche 14 juin 2009

De notre deuxième semaine en Californie, et de l'anti-matière en particulier

Bonjour les gens.
Voici des nouvelles californienne ET neuves.
Nous venons donc de passer une deuxième semaine A berkeley et il est maintenant temps de faire un bilan : la ville est vraiment agréable, avec plein de petites boutiques, restaurants... partout le long des (larges) rues, les gens sont sympas, les automobilistes décontractés, les post-soixante-huitards dégarnis encore nombreux. Bref la vie est cooool. On commence à trouver (un peu) nos marques dans les labos.

Mais précisons quelque peu.
Nous nous étions arrêtés au samedi 6 juin. Reprenons alors.

Le lendemain, et ce comme prévu, nous sommes allés chercher notre (euh, votre) lit ainsi que notre sommier chez un type vivant dans un bâtiment proche du nôtre et qui déménageait dans un avenir proche. Le transport du matelas fut assez simple. Par contre, le sommier (inclus dans un cadre de lit avec pieds, eh ouais) fut plus compliqué à déplacer. La descente des escaliers du bâtiment de notre vendeur, cela allait encore. La montée des escaliers dans l'entrée de chez nous ainsi que la traversée du salon et de la cuisine, sans problème. Par contre, l'escalier menant à l'étage, avec son visage serré, nous a permis d'écailler les angles de murs. Il nous fallut basculer le cadre de la position horizontale à la position verticale au milieu des escaliers (parce que sinon nous ne pouvions pivoter vers la chambre). Mais nous vainquîmes. Après tant d'efforts, nous avons fait notre petit tour à vélo le long de la baie. Nous avons pu admirer un kitesurfer (sur fond de golden gate bridge, comme vous pouvez le remarquer sur la photo).

Un coin qui peut servir de parcours de jogging. Avis aux amateurs.
Nous avons ensuite longé la côte, coincés entre la baie et une autoroute. Pas mal mais bruyant.
Sur le chemin du retour, nous sommes passés par un charmant quartier résidentiel mais également vivant de ses nombreux cafés/petits magasins. Nous sommes entrés dans une épicerie fine. Mathilde a demandé au rayon fromagerie (mais oui) s'ils avaient du comté. Ce qu'ils avaient. Elle a demandé l'âge de leur plus vieux spécimen. La charmante et jeune vendeuse a alors répliqué que le fromage était si vieux qu'ils n'en savaient plus compter le nombre des mois. Mathilde a alors goûté le (pâle) fromage, qui n'avait pas plus d'une douzaine de mois, d'après son palais affûté et rompu aux comtés 30 mois du Gérard. D'un air dédaigneux, la grossière Française a alors rétorqué à la vendeuse "it's not very old", et est partie, ajoutant à voix basse "et en plus il est cher" (plus de 50 dollars le kilo).

Le lundi, Bastien a rencontré son nouveau chef, Djoni. Comme Bastien, sa femme va s'acheter le nouvel iphone dès qu'il sera sorti (lui comme elle suivaient sur Twitter les annonces en direct lors de la conférence MacWorld qui se tenait à San Francisco). Sinon Djoni est gentil et va laisser Bastien faire ce qu'il veut. En outre, il nous invitera cet été à une piscine-party.
Mathilde a assisté à son premier groupmeeting. Pas mal mais il faut réussir à se faire aux différents accents (américain, chinois, irlandais et d'autres non identifiés). Rigolo : les (2) personnes qui présentent leur travail toutes les semaines amènent ce qu'il faut pour déjeuner pendant la réunion : le nécessaire à sandwich (y compris les planches et couteaux pour couper les tomates, et les chips si discrètes à croquer pendant que quelqu'un parle), des fruits, de la boisson... M'est avis que le nécessaire à couper la nourriture appartient au labo.

Le reste de la semaine est passé sans encombre si ce n'est que Mathilde a encore un peu de mal à supporter de dépendre de l'ingénieur du labo toute la journée sans trop savoir quoi faire. Elle tue moins de mouches mais extrait la chromatine de leurs embryons.

Le jeudi, nous apprîmes que Bastien avait son poste au CNRS (youpi). En outre, Bastien toucha ENFIN son salaire tant attendu. Mathilde attend toujours que les administratifs daignent signer la petite feuille qui permettra le transfert d'argent (apparemment, il faut plus de 2 semaines dans son bâtiment alors qu'il faut moins d'une minute chez Bastien).
Ce qui embête un peu Bastien avec le poste CNRS, c'est qu'il ne pourra postuler à aucun prix destiné aux post-docs. Certains pourraient répliquer qu'un poste CNRS fait partie des prix finalement appréciés par les post-docs. Mais on a les problèmes qu'on peut.

Vendredi, nous nous sommes inscrits au sport à l'université, qui contient des locaux spécialisés tout à fait incomparables avec leurs équivalents tricolores.

Nous avons également acheté un aspirateur qui fait trembler les murs de la maison mais qui fait tout de même (un peu) moins de bruit qu'une tondeuse à gazon.

Le vendredi soir, nous avons passé 1 heure (de minuit à 1h) à essayer de suivre le match de rugby (Nouvelle-Zélande / France pour les ignares. La France a gagné contre "la plus mauvaise équipe black de l'histoire" selon les spécialistes néo-zélandais. Une victoire historique selon les journaux Français). Ce fut un échec cuisant.



Le samedi, nous avons acheté des chaussures de course (Asics pour Bastien et Mizuno pour Mathilde) et avons participé à une randonnée de 11 km dans le parc régional de Tilden, sur les collines dominant Berkeley (cf les photos). Cette randonnée était organisée par l'association des post-docs du campus. Nous étions 25, de toutes les nationalités (par exemple Italien, Espagnol, Anglais, Danois, Suisse, Russe, Indien, Singapourien, Taïwanais). La balade fut physique (parce que les collines, là-bas, c'est pas plat), très plaisante et pleine d'humour. Extrait choisi : nous étions en train de partager des mangues séchées, que l'on sait pleines d'énergie. Un physicien, l'air goguenard, nota alors : "c'est tout de même moins énergétique que l'anti-matière !".
Comme d'habitude, il y a d'autres images sur flickr : Cliquez ici.

Nous en sommes là de nos péripéties. Demain, nous allons faire un tennis à l'université pour rentabiliser nos abonnements. Et si nous en avons le courage, nous irons acheter un sofa. Et acheter des enceintes Bose. Alors à bientôt pour de nouvelles aventures !

dimanche 7 juin 2009

Les premières nouvelles de Californie

Cela fait un peu plus d'un an que nous n'avons pas communiqué sur ce blog alors Welcome BACK. Nous vous écrivons comme il se doit, c'est à dire en même temps que nous écoutons les Mamans et les Papas ("California Dreaming"), puis, bien évidemment, Maxime Le Forestier ("San Francisco").
Nous sommes à Berkeley depuis presque une semaine maintenant. Mais expliquons les choses dans l'ordre.
Nous sommes partis de Fontenay le Comte le dimanche après-midi pour Paris. Merci à vous tous qui nous avez accompagnés. Nous avons apprécié.
Nous avons passé quelques heures à Paris pour une petite sieste avant le voyage vers l'aéroport en pleine nuit. Merci à Philippe et Jocelyne pour le soutien devant l'adversité de l'attente dans un aéroport si vide : nous avons pu obtenir nos billets chez Lufthansa (malheureusement, nous avons voyagé en classe économique et n'avons par conséquent pas profité de la rose ajoutée uniquement sur le comptoir des premières classe. Ils en ont eu pour leur argent).
Le voyage se passe sans encombre : Paris-Francfort avec un petit sandwich beurre salé-fromage (Mathilde a eu double ration de fromage et Bastien que les yeux pour pleurer). Le deuxième vol (Francfort-San Francisco), de plus de 11 heures, se passa sans problème, si ce n'est que c'est long et que nous n'avions pas d'écran personnel pour chaque passager, mais uniquement des (petits) écrans communs. Par contre nous avions droit à des couverts en métal et des rince-doigts. La clâââsse. Les films passés, Slumdog Millionnaire (Mathilde est déçue et Bastien a dormi) et La panthère rose 2 (moins pire que prévu, avec "quelques faiblesses" tout de même, comme le rôle de Johnny Halliday (!) ou celui de Jean Réno).
Nous passons la douane sans problème (gens de l'immigration sensiblement plus sympas que la moyenne des autres aéroports américains que nous avons fréquentés). A la sortie de l'aéroport, nous croisons un type qui nous demande "taxi?", et séduits par son prix exorbitant (85$), nous disons oui. En fait, ce n'était pas un vrai taxi mais un quidam moyen qui se faisait des sous sur le dos des couillons de touristes comme nous. Il nous conduit tout de même à bon port dans sa berline gigantesque (pour ceux qui nous ont vu partir, TOUS nos bagages tenaient dans le coffre et c'était un coffre fermé, pas comme dans les breaks ou les mono-spaces).
Nous signons notre contrat pour le logement, payons 275$, ce qui nous donne de prendre le bus pour aller chercher les clés. Nous souffrons un petit peu pour trouver l'arrêt de bus (et figurez-vous que ce n'est pas tout plat dans le coin, surtout quand on trimballe 50 kilos chacun). Après 20 minutes de bus, nous arrivons dans l'UC Village d'Albany. au nord de Berkeley. C'est un ensemble de logements de l'université et réservés aux couples ou familles. C'est une ambiance familiale agréable. Nous obtenons nos clés et rentrons dans notre petite maison. Veuillez trouver une série de photos de cette petite maison. IMG_0399
ou
IMG_0412

Il y a un escalier qui monte au salon/cuisine/balcon. A l'étage suivant, il y a les 2 chambres (la nôtre et la vôtre) plus la salle de bains. Il y a des rangements partout, le tout est en excellent état mais la cuisine est peut-être inadaptée à nos prétentions gastronomiques. Le frigo (dans les proportions du la cuisine) fait un peu de bruit, tout comme l'autoroute et la voie de chemins de fer à quelques centaines de mètres (mais bon, c'est tout à fait supportable). Ce sont les seuls défauts de la petite maison que nous apprécions décidément beaucoup. Ah si, elle est un petit peu excentrée par rapport au centre de Berkeley (une demie-heure de voyage pour aller au labo). Mais pour 1700$ par mois, on ne peut pas non plus trop en demander.
Le soir même, nous avons marché le long de San Pablo Avenue et au croisement avec Solano Avenue, nous avons trouvé un magasin de futons et avons acheté un matelas Queen size (livré le soir même). Youpi. Le soir, nous avons mangé dans un internet café français, histoire de prévenir que nous étions en vie.

Le lendemain (mardi 2), nous sommes allés à l'université pour de la paperasserie et Mathilde a fait la connaissance de son chef (fort sympathique) et de son labo (fort agréable au premier abord). Vous trouverez l'image du bâtiment de Mathilde.






La fac est superbe (il y a des visites organisées), très verte, très arborée, avec une ribambelle de petits écureuils pas farouches du tout.
Nous sommes ensuite allés ouvrir un compte en banque chez Bank of America sur les conseils du chef de Mathilde (Mike). Petite frustration au passage : nous avions le droit de choisir le dessin sur la carte bancaire et Mathilde n'a pas eu le droit de prendre le drapeau américain. A la place, nous avons pris le logo de l'université. Pas mal tout de même.
Nous sommes ensuite allés nous acheter à manger au Target à côté du village (ou presque). C'est un hypermarché qui vend de tout, sauf des fruits et légumes. On y a acheté du cacao pur, du sucre et de l'extrait de vanille, pour se faire des chocolats au lait comme il se doit (parce que l'ovomaltine, faut pas déconner).
Nous n'avons pu acheter de meuble, parce que notre salaire n'a pas encore été versé. Il faudra attendre une semaine pour cela...Nous sommes rentrés dans notre maison vide, avons mangé, et nous sommes couchés tôt parce que c'est tard tout de même (22h locales = 7h Françaises).

Le lendemain (mercredi 3), Mathilde est allée au labo pour travailler un petit peu (le matin) et a manipulé des milliers de mouches dans une pièce de 3m². Ca pue. Nous sommes ensuite allés emprunter de la vaisselle et autres menus objets dans une association de vieilles dames charmantes qui récupèrent les objets des anciens étudiants pour les prêter aux nouveaux.
Le jour suivant (jeudi 4), Mathilde a passé la journée à préparer de la bouillie de levures pour mouches, puis à nourrir, faire pondre puis écraser des mouches (enfin, surtout leurs oeufs). Yen avait pour plusieurs grammes d'oeufs de mouches, on vous laisse imaginer combien de diptères ça fait. Ce jour-là, Bastien est allé rendre visite aux gens (euh, je veux dire au gen) de son labo : Chris. John (son chef) n'étant pas là. Bastien a pu admirer l'écran apple de 30 pouces de son chef, ainsi que le deuxième écran 30 pouces de son chef. Son collègue ainsi que des collègues d'équipes proches ont l'air très sympas.

Le vendredi, personne n'est allé travailler. Nous avons encore fait de la paperasse, avons pris deux téléphones portables pourris (Bastien attend le nouvel iPhone qui pourrait sortir bientôt, et donc n'a pas acheté un bon téléphone encore), avons rencontré par hasard un postdoc qui était à l'ENS les mêmes années que nous et qui a fait sa prépa avec Philippe, et avons arpenté Telegraph avenue pour trouver des vélos d'occasion (parce qu'on en a marre du bus et qu'on n'aime pas marcher). Nous n'avons rien trouvé d'intéressant sur Telegraph avenue. Comme on avait mal aux pieds d'avoir tant marché, de dépit, nous sommes allés acheter des vélos neufs sur San Pablo avenue. C'est deux Schwinn, pour les amateurs. On s'est promis d'aller se promener dimanche à bicyclette pour explorer les collines dominant Berkeley. En outre, nous sommes allés voir des habitants du village sur le départ qui vendent leurs meubles. Nous avons acheté quelques bricoles (3 chaises, un mixer, une table branlante, 8 verres à vin, un lit pour vous...).

Aujourd'hui samedi. Nous sommes allés à San Francisco (pour la première fois !) après avoir laissé nos vélos tout neufs à la station North Berkeley du BART (Bay Area Rapid Transit). La ville est d'une autre dimension que Berkeley, elle est verte, de métal, de pierre, très diverse, très colorée, très lumineuse, très venteuse, avec plein de gens qui chantent, dansent, haranguent la foule... Bref ça déchire.



Demain, on va chercher le nouveau lit (avec un sommier en prime !) et en route pour la promenade en vélo !

Impressions générales de conclusion de ce premier message : la ville est sympa, la fac et ses bâtiments impressionnants, le temps ensoleillé (mais ça se rafraîchit vite quand un nuage passe), la maison est parfaite de conception mais un peu excentrée. On en saura plus dans quelque temps.

Il y a d'autres photos en cliquant ici.

Message personnel : mesdames, si on n'arrive pas à vous joindre au téléphone : BONNE FETE MAMAN.