Je lisais un article sur le développement embryonnaire de mouches nuisibles pour le bétail car pondant dans les tissus vivants, homme y compris (comme en attestent les photos suivantes issues de wikipedia.
Oui, les chercheurs travaillent parfois sur des modèles passionnants.
Bref ces mouches sont appelées "blowflies". Ce nom vient de cette manie de contaminer la viande avec ladite nourriture. Ne voyant pas de rapport entre "blow" et l'effet de la mouche sur la viande, je me demandai alors si le terme avait un sens qui m'était inconnu. "Blow" veut dire souffler (utilisé, par exemple, dans l'expression "Blow one's nose" qui veut dire se moucher).
Un autre sens assez commun mais plus vulgaire, que l'on retrouve dans l'expression "to blow somebody", veut dire faire une gâterie à un charmant monsieur. Je ne connais pas d'autre sens.
Aucune de ces traductions n'étant d'une quelconque aide, je me résolvais à utiliser l'application (fort pratique) Bablefish, dont Bastien a récemment parlé à certain: C'est un "add-on" que l'on ajoute à Firefox et qui fait apparaître une bulle listant la traduction d'un mot sur lequel on double-clique.
C'est là que la choquerie arrive. En effet, Le petit texte de traduction commençait par "tailler la pipe à quelqu'un" et seulement en deuxième position venait "souffler".
M'est avis que cet ordre ne serait pas homologué par Harrap's.
Pour conclure, je n'ai malheureusement pas trouvé de traduction me permettant de comprendre la justification de l'appellation des mouches.
Une bien belle histoire, en somme.
4 commentaires:
La plus connue en médecine de ces mouches sympas est Cochliomyia hominivorax connue familièrement en français sous le nom de lucilie bouchère (ou screw-worm en anglais). Le terme blow fly correspond en fait à un groupe zoologique, les Calliphorinae du "groupe métallique" dans lequel on trouve la "black blow fly" ou Phormia regina.
La lutte contre le screw worm fait appel à une méthode originale, le lâcher de mâles stériles, les mouches femelles n'acceptant le mâle qu'une fois dans toute leur vie (les pauvres !). C'est une méthode utilisée aussi pour la lutte contre les mouches tsé-tsé en Afrique en parallèle avec le piégeage( oui oui, le piégeage des mouches ! il n'y a pas dans la vie que le gobage de mouche ou la sodomisation de diptère).
Quant à l'opossum, Didelphis didelphis, il est très bien en fourrure (voir le manteau, en opossum, de la belle Hélène). Moi j'adore la vraie fourrure, c'est beau, c'est chaud et ça emmerde Brigitte Bardot !! C'est aussi un très bon réservoir pour le trypanosome américain agent de la maladie de Chagas sur laquelle je travaille en ce moment. Pardon pour les italiques impossibles à faire, et une remarque syntaxique, j'aurais écrit : je me résolus à utiliser l'application...
Merci pour ces informations si complètes ! J'aime tout particulièrement le mode de reproduction de certaines mouches. Par contre, comment un tel trait phénotypique a-t-il pu ne pas être contre-sélectionné par l'évolution ? Les voies du seigneur sont impénétrables, je suppose.
Précision : il me semble (enfin, il semble à Bastien) que l'espèce que nous avons photographiée est en fait Didelphis virginiana (en italique, bien évidemment). L'espère dont tu parles vivrait surtout en Amérique du sud. Sinon tu nous diras ce que tu étudies chez le trypanosome quand tu viendras ?
Dernier point, syntaxique cette fois-ci : je travaille lentement, moi, môssieu, alors il me faut de l'imparfait.
non mais là c'est pas du jeu parce même en essayant de maintenir le niveau d'autosatisfaction en matière de constat d'un capital neuronique hors normes voire référent, je ne peux pas suivre (et que celui qui n'a jamais pêché me jette la première pierre!!!)
la tante hystérique
hominivorax, hominivorax, j'ai des doutes étymologiques....et des scrupules linguistiques.....je ne sais si le lâcher de mâles stériles est une forme de leurre pour les femelles qui le sont moins ou les mâles qui n'en ont rien à faire...je suis un peu circonspect sur la vraie fourrure....;J'insiste enfin également sur l'utilisation pertinente du passé simple qui s'oublie trop vite et conduit inexorablement à la déchéance regrettable du subjonctif et de son imparfait...
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