Tri-nation depuis un centre d'autochtones

Eh bien, oui, nous avons eu le courage d'affronter la fatigue, le froid et les gens, et sommes allés voir le match de rugby.
Le match en question faisait partie du tri-nation: Nouvelle-Zélande contre Afrique du Sud. Le centre dans lequel nous longeons est situé à environ 30 minutes de marche du centre de Kaikoura, où les pubs sont situés. Bastien avait même réussi à débaucher Vincent de son labo (qui n'y connait rien au rugby, faut en vouloir quand même). Nous avons donc du marcher ces 30 minutes (à 0h30, c'est toujours motivant). Le pub qu'on nous avait conseillé était ouvert (ouff) mais la videuse n'avait pas l'air de vouloir nous laisser entrer ("on ne peut que sortir du pub à cette heure-ci", nous répétait-elle). Comme elle n'avait pas l'air commode, nous nous sommes repliés sur le pub d'en face. Celui-là était du genre à avoir les volets fermés et la musique de merde à fond. Tout le monde nous a dévisagés quand nous sommes entrés. Il y avait 2-3 personnes qui dansaient devant une télé retransmettant la coupe de l'America (étrange, j'avais prévenu). Bastien a demandé au barman s'ils comptaient retransmettre le match, ce à quoi ils ont répondu par l'affirmative. Bon, comme ils ne semblaient pas décidés à changer de chaîne, nous sommes repartis et nous sommes retrouvés comme des ... devant les portes du premier pub, à entrapercevoir la télé à l'intérieur du bâtiment, où des images de rugby nous narguaient indécemment. Bastien l'a joué pauvre erre ("nous sommes de pauv' piti Français loin de chez nous", Vincent et moi avions un peu honte mais... ça a marché et Xena nous a laissés entrer. C'était juste le Haka.
Ouff.
Le match fut très intense, autre chose que contre les Français. Les All Blacks ont gagné mais avec difficulté. Le jeu fut intense, sans interruption, les contacts étaient des plus affectueux.
Bref bien, quoi.
Le retour au logement à 2h fut moins pressé que l'aller. Nous nous sommes levés tard le jour suivant. Aujourd'hui, la conférence de Bastien a commencé, je suis toute seule à passer le temps bien agréablement en vous racontant ma vie, mon oeuvre.
Si Dieu le veut, j'irai nager avec les Dauphins cet après-midi.
A bientôt pour de nouvelles aventures.
Mathilde (Et par procuration Bastien qui bosse).