Tiré du même numéro de la revue Science (décidément, un numéro amusant, cf le message ci-dessous)
L'article a pour sujet l'évolution de l'imitation comme comportement chez les singes. L'imitation est répandue chez les humains à des fins, entre autres, sociales. Eh ben il semble que ce soit également le cas chez les capucins. On connaissait l'imitation chez les singes, que l'on attribuait seulement à de l'apprentissage (comment se servir d'un outil...). L'expérience décrite dans l'article dont je parle se focalise sur le rôle social de l'imitation et montre que des capucins ont tendance à se rapprocher d'humains qui les imitent (et à s'éloigner par la même occasion d'humains qui ne les imitent pas) et à interagir avec eux. En clair, les capucins ont plus d'affinité avec des humains qui les imitent.
Ca place l'apparition de l'imitation comme lien social aux origines des singes (homme inclus).
Cette étude m'a amusée parce qu'elle m'a rappelé une étude précédente dont j'ai entendu parler (mais dont j'ai oublié la source) : elle avait traité des sujets de conversation des badauds aux terrasses des cafés. Il avait été conclu que plus de 60% du temps de parole des badauds avait été consacré aux commérages et autres papotages à thème social. En bref, même si on peut arguer que les badauds aux terrasses de cafés constituent une population biaisée et faiblement représentative de l'ensemble de l'humanité, il semble tout de même raisonnable de conclure que l'humain moyen gaspille un temps et une énergie fous à penser aux autres.
En combinant les 2 expériences, l'évolution semble donc nous apprendre que ce n'est peut-être pas du temps si perdu que ça. Les primates sont vraiment des espèces sociales.
C'est fini, vous pouvez retourner à vos commérages.
mercredi 19 août 2009
Ya pô que les graffitis sur les murs qui comptent
Les hommes préhistoriques ont laissé des traces d'utilisation de la chaleur pour façonner des outils (en pierre) il y a 70 000 ans, soit 30 000 ans plus tôt que précédemment cru. Ces outils ont été trouvés dans une cave sud-africaine et sont donc antérieurs à la migration des hommes en Europe. Les chercheurs ont fait cette découverte en essayant de refaçonner les outils de la grotte. Ils n'y sont arrivés qu'en utilisant un gros feu (le genre de feu que tu n'obtiens qu'après beaucoup de travail). Donc ces outils n'ont probablement pas été faits comme passe-temps au coin du feu. Ils étaient le fruit d'un travail acharné.
Il est également dit que cette découverte rend l'apparition de l'utilisation du feu pour créer des outils concomitante de l'apparition du symbolisme et de l'ornementation.
Commentaire disponible sur le site de la revue Science .
Il est également dit que cette découverte rend l'apparition de l'utilisation du feu pour créer des outils concomitante de l'apparition du symbolisme et de l'ornementation.
Commentaire disponible sur le site de la revue Science .
lundi 17 août 2009
Pourquoi certaines personnes ont besoin de leurs 8 heures de sommeil alors que d'autres s'en sortent très bien avec seulement 6.
Eh bien, oui, comme suggéré dans le dernier numéro de Science ( cliquer ici pour l'article original ou ici pour un commentaire), il y a une base génétique à la quantité de sommeil dont nous avons besoin. Plus précisément, des chercheurs de San Francisco ont découvert qu'une mutation dans le gène DEC2 cause une diminution du nombre d'heures de sommeil par rapport à la plèbe non porteuse de la mutation (les mutants se réveillent plus tôt en fait).
Ca marche chez les souris ET les humains.
Un jour, peut-être que cette mutation sera un avantage pour une recherche d'emploi !
Ca marche chez les souris ET les humains.
Un jour, peut-être que cette mutation sera un avantage pour une recherche d'emploi !
Les toits de San Francisco, et la baie de Monterey.
Samedi soir nous sommes allés dîner chez des nouveaux amis suisses du labo de Bastien, qui vivent à San Francisco. Ils nous ont fait visiter le toit de leur immeuble au coucher du soleil, et bien que le crépuscule soit comme à l'accoutumée venteux dans la ville de la porte dorée, l'expérience fut fort agréable. Le dîner lui-même fut fort plaisant, et nous a permis de recontrer plein de gens intéressants, qui pourtant ne font pas tous de la science. On a ainsi discuté avec un conseiller d'orientation pour étudiants infortunés, des attachées d'ambassade ayant pour but de promouvoir les atouts scientifiques et artistiques suisses en Californie, un informaticien au chômage, une institutrice américaine et son mari français qui vivent ici depuis 30 ans, une fille d'ambassadeurs portugais, et une coréenne qui a fait ses études en Californie mais espère un jour rentrer au pays, entre autres.
Le lendemain matin, nous sommes partis faire du canoë-kayak au sud de San Francisco avec des collègues du laboratoire de Mathilde. Là encore l'expérience fut mémorable, et nous permit d'admirer phoques, lions de mers, loutres de mers, pélicans, cormorans, échassiers, et mouettes. Vous pouvez comme à l'accoutumée trouver des photos sur Flickr.
Nous sommes rentrés le dimanche soir suffisamment tôt pour que Mathilde retente l'expérience du gâteau au chocolat dont elle avait pourtant misérablement raté la confection il y a quelques semaines.
Nous vous tiendrons au courant du résultat.
samedi 15 août 2009
On nous a reproché l'absence de décoration, la blancheur livide de nos murs.
Piqués au vif, nous sommes allés visiter un magasin des environs (pour son site, voir ici) spécialisé dans les meubles et la décoration artisanale.
Nous en sommes revenus chargés d'une micro-armoire faite par un dénommé David Marsh (pour quelques-unes de ses créations, voir ici), et d'un miroir fait par une certaine Mary Stuart. Voici les résultats : l'armoire tout d'abord
Puis le miroir :

Après toutes les émotions liées à ces achats et leur installation à la maison, Mathilde s'est détendue en lisant un bon petit livre au milieu de ses meubles colorés.
Nous en sommes revenus chargés d'une micro-armoire faite par un dénommé David Marsh (pour quelques-unes de ses créations, voir ici), et d'un miroir fait par une certaine Mary Stuart. Voici les résultats : l'armoire tout d'abord
Puis le miroir :
Après toutes les émotions liées à ces achats et leur installation à la maison, Mathilde s'est détendue en lisant un bon petit livre au milieu de ses meubles colorés.
vendredi 14 août 2009
Et qui a dit que science ne rimait pas avec littérature ? Ou alors serait-ce plutôt marketing?
Ca se lâche dans Nature aujourd'hui. Voici les titres d'articles parus cette semaine dans l'hebdomadaire scientique :
- Cancer: More than kin and less than kind
- Neurobiology: Have guts, get nerve
Et si on aime la poésie :
- Cancer biology: Suicide by nucleotide
- Stem cells: Escaping fates with open states
Ca donne envie de lire les articles.
- Cancer: More than kin and less than kind
- Neurobiology: Have guts, get nerve
Et si on aime la poésie :
- Cancer biology: Suicide by nucleotide
- Stem cells: Escaping fates with open states
Ca donne envie de lire les articles.
Observation scientifique.
Aujourd'hui j'ai vu des mouches flâner sur mon bureau. Intéressant ?
Mais oui, car il ne s'agissait pas de n'importe quelles mouches, c'étaient des mouches du vinaigre.
Plus précisément, et c'est là que l'affaire devient passionnante, j'ai assisté à une danse nuptiale de mâles de l'espèce Drosophila melanogaster auprès une femelle de l'espèce Drosophila pseudoobscura.
En clair, j'ai vu des mouches rousses courser une mouche noire et agiter une de leurs ailes au "nez" de la damoiselle (un exemple d'une telle danse nuptiale ci-dessous:
Si la vidéo ne s'affiche pas, cliquer ici
La nature, j'vous jure...
Notez que comme j'avais des asticots à aller traiter à l'eau de javel, je n'ai pu voir le dénouement de cette romance. Mais de toutes façons, ça n'aurait pas pu finir par une fin heureuse et aucun bébé mouche ne serait né de cette union. Avec plus de 30 millions d'années séparant ces 2 espèces de drosophile, c'est grosso modo comme si on essayait de faire se reproduire un homme et un babouin (certains ont bien du essayer aussi).
Bon, je retourne à mes occupations.
Laptite Mathilde (mais vous aurez compris).
Mais oui, car il ne s'agissait pas de n'importe quelles mouches, c'étaient des mouches du vinaigre.
Plus précisément, et c'est là que l'affaire devient passionnante, j'ai assisté à une danse nuptiale de mâles de l'espèce Drosophila melanogaster auprès une femelle de l'espèce Drosophila pseudoobscura.
En clair, j'ai vu des mouches rousses courser une mouche noire et agiter une de leurs ailes au "nez" de la damoiselle (un exemple d'une telle danse nuptiale ci-dessous:
Si la vidéo ne s'affiche pas, cliquer ici
La nature, j'vous jure...
Notez que comme j'avais des asticots à aller traiter à l'eau de javel, je n'ai pu voir le dénouement de cette romance. Mais de toutes façons, ça n'aurait pas pu finir par une fin heureuse et aucun bébé mouche ne serait né de cette union. Avec plus de 30 millions d'années séparant ces 2 espèces de drosophile, c'est grosso modo comme si on essayait de faire se reproduire un homme et un babouin (certains ont bien du essayer aussi).
Bon, je retourne à mes occupations.
Laptite Mathilde (mais vous aurez compris).
vendredi 7 août 2009
Envoûtant
Je ne fais que citer les mots de mon chef.
Les petits points jaunes correspondent chacun à un avion. C'est une observation de 24h de tous les vols de gros avions, le tout condensé en une grosse minute. Notez la correspondance (!) entre la densité des vols et la position du soleil.
Les petits points jaunes correspondent chacun à un avion. C'est une observation de 24h de tous les vols de gros avions, le tout condensé en une grosse minute. Notez la correspondance (!) entre la densité des vols et la position du soleil.
mercredi 5 août 2009
Une histoire de curé et de tenue vestimentaire.
Un très court message pour vous faire connaître notre admiration du choix de vos pseudo.
Mention spéciale pour la tante hystérique.
Et bonne continuation.
Mention spéciale pour la tante hystérique.
Et bonne continuation.
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