lundi 3 août 2009

La pizzéria la plus culte de Berkeley.


Il y a de cela quelques semaines, nous sommes allés acheter des pizzas à emporter dans la pizzéria la plus célèbre de Berkeley, et peut-être de toute la "Bay area", comme on dit dans le coin. Cette pizzéria, c'est Zachary's pizza (Zachary's website), qui fait des pizzas, donc, mais des pizzas dans le style "Chicago", et non pas dans le style italien, car très clairement les italiens ne comprennent rien à la pizza. Comme le montre la première photo de ce post, il y avait du monde à cette pizzéria, ce samedi soir vers 18h. Comme le montre la deuxième photo, c'est une pizzéria assez sympathiquement décorée.


Comme nous le suggérait la queue, il y avait 40 minutes d'attente, que l'on veuille emporter ou bien consommer sur place. Nous choisîmes d'emporter nos pizzas et en commandâmes 2, une classique pour Mathilde, mais avec pas mal de fromage et des tomates cerises,
et une plus aventureuse pour Bastien, avec de l'ananas et du poulet. Cette dernière était très épaisse, avec une croûte qui remontait sur les côtés (en fait, il y avait une couche de pâte, de la garniture, une autre couche de pâte, et encore de la garniture). La garniture était constituée d'une imposante bouillie de tomates au sein de laquelle on trouvait des gros morceaux de poulets et des plus petits d'ananas. C'était très bon, mais ressemblait assez peu à la pizza classique.

Mathilde au contraire de Bastien a été assez déçue par sa pizza, eu égard à la réputation du restaurant et au prix de la pizza (20$ l'unité, tout de même). Bonne mais pas grand chose de particulier. Les deux pizzas étant tout de même très copieuses, faisant chacune de l'ordre d'un kilogramme, elles nous ont tenu deux repas.
Nous y retournerons (avec vous ?) pour essayer d'autres pizzas néanmoins, afin de comprendre le secret d'une telle légende.

Ce week-end, Mathilde a fait la cuisine.


Coucou,

cette semaine a été marquée par l'actualité de Philippe Jean-Marie Robert, que nous saluons et à qui nous souhaitons un prompt rétablissement. Ne gigote pas trop, pas trop tôt, ne râle pas si tu as mal, c'est normal, repose-toi, ne regarde pas trop la télé.
Au fait, Mathilde est ravie de sa conversation téléphonique de dimanche avec ledit Philippe, qui lui a permis de se rendre compte en direct de l'amélioration de la condition de santé des intestins du convalescent. Merci pour ce moment privilégié.

Mardi dans la nuit, alors que Mathilde s'endormait, sur le coup d'1 heure du matin, elle s'est rendue compte qu'elle avait oublié d'éteindre une machine au labo. Alors qu'elle s'habillait passablement énervée et prête à se taper une heure de vélo aller-retour en punition, Bastien, en vrai gentleman qu'il est... a insisté pour qu'elle prenne un taxi. Eh bien figurez-vous que l'entreprise des taxis de Berkeley semble être dirigée par des membres de la communauté indienne (d'Inde). Sais pô pourquoi. En tout cas le trajet en taxi ne fut pas trop cher, plus court que le vélo et le conducteur gentil mais pas bavard. Notez que cette petite expédition a permis à Mathilde de se rendre compte que Berkeley, à 1h, c'est calme.

Cette semaine a également été marquée par une bonne performance au tennis par Mathilde au cours d'un de ses cours collectifs. Elle est d'ailleurs reconnaissante envers son adversaire qui jouait de façon très régulière et plate. C'est plus facile pour réussir les échanges que les balles irrégulières de Bastien qui n'est pas capable de frapper la balle 2 fois de la même façon. Attention Lucas, à deux contre toi, et si Mathilde continue à faire des progrès, on pourrait peut-être réussir à subir une défaite noble (tout dépend de la définition de noble, note).

Ce WE ne fut pas très actif. Samedi, nous sommes allés un petit peu au labo de Mathilde (cf la photo) puis sommes allés courir dans la colline juste au dessus de la fac. Plus précisément, nous avons fait le firetrail, avec ses 300 mètres de dénivelé. Une petite dizaine de km. Bastien en a profité pour se plaindre de la non réception de son iphone (ce qui nous a empêché de vérifier l'itinéraire) mais a tout de même pu twitté en route. Pas tétique mais presque.


Nous sommes ensuite allés manger, Mathilde un burger et Bastien de la poitrine de boeuf (brisket, en anglais), au T-rex, restaurant américain (sympathique) à côté de chez nous.

Le dimanche, nous avons acheté des plantes assorties à notre canapé et un casque de vélo pour Mathilde. Mathilde a également fait un cake au chocolat raté (la faute au four qui ne fonctionne pas bien ! si c'est vrai !), en plus d'un pain campagnard.

dimanche 2 août 2009

De la restriction calorique en particulier, et de la méthode scientifique en général.

Nous remarquons avec plaisir que notre lectorat fait preuve d'une intelligence et d'un regard critique que la rareté des commentaires nous avait poussés à croire tout bonnement absents.
Nous faisons ici référence à un commentaire de Philippe (le jeune) qui fait fort justement remarquer que l'étude sur la restriction calorique dont nous avions narré les résultats pourrait être quelque peu biaisée. Le problème soulevé par Philippe n'est autre que celui du témoin négatif.
Ce témoin négatif est un élément indispensable de la méthode scientifique. C'est l'étalon vis-à-vis duquel les effets d'un traitement peuvent être jaugés. Dans le cas de nos macaques, les auteurs ont divisé les animaux en deux groupes, a priori identiques en tous points. Ils ont soumis un des deux groupes à un régime drastique, la restriction calorique. L'autre groupe, le témoin négatif, donc, a été laissé en présence de nourriture à profusion, tant et si bien que les macaques mangeaient comme bon leur semblait. C'est le choix de ce témoin négatif qui chiffonne notre lecteur besogneux : plus que les effets bénéfiques d'un régime hypocalorique, ce que révélerait cette étude pourrait n'être que les effets désastreux d'un régime orgiaque.
Philippe aurait donc aimé voir un groupe témoin dans lequel les macaques auraient été nourris de façon mesurée, recevant exactement leur quota calorique, ni plus, ni moins. Malheureusement, les auteurs de l'article ne l'ont pas fait. Et comme leur expérience dure depuis 20 ans, personne ne leur a demandé de recommencer en étant un peu plus précautionneux. Reste à savoir néanmoins si, comme le suppose Philippe, les macaques ont tendance à se goinfrer quand il y a profusion, ou bien s'ils sont naturellement raisonnables et s'auto-régulent. Notre connaissance des macaques ne nous permet malheureusement pas de répondre à cette question ; tout au plus peut-on espérer que les scientifiques auteurs de l'étude et les relecteurs de cet article savent ce qu'ils font.
Bref, Philippe a donc relevé une raison potentiellement valable de nuancer les conclusions de l'article. Il n'en reste pas moins que depuis quelques années, de nombreux articles concluent à l'effet positif de la restriction calorique sur plusieurs paramètres, tels que la masse graisseuse (normal), le diabète, le cholesterol, le taux moyen d'inflammation, les capacités de mémorisation, et ce dans plusieurs espèces d'animaux, et notamment chez les mammifères.
Par exemple, cet article, dans PNAS (http://tinyurl.com/l77wjn), qui a testé les capacités mémorielles d'humains de plus de 60 ans. Pour ce faire, les auteurs ont pris 50 individus, qu'ils ont répartis en trois groupes, un groupe témoin, qu'on a laissé vivre sa vie, un groupe qu'on a soumis à la surveillance d'un diététicien et que l'on a soumis à un régime enrichi en graisses non saturées supposées être meilleures pour la santé, et un groupe soumis à de la restriction calorique. En l'occurence, ici, restriction calorique signifiait "30% de moins que ce que les individus engloutissaient auparavant". Les capacités mémorielles ont été testées avant le changement de régime et après le changement de régime, au bout de 3 mois. Le test consistait à essayer de se remémorer une liste de 15 mots qui leurs avaient été présentés une demie-heure plus tôt.
La conclusion de cette dernière étude est que seul le groupe soumis à la restriction calorique montre une amélioration significative de ses capacités mémorielles. Le groupe témoin ainsi que le groupe soumis au régime enrichi en acides gras insaturés n'ont montré aucune différence avant et après les 3 mois du régime.
Très clairement cette étude est elle-aussi sujette à de nombreuses limitations : seuls trois types de régimes ont été testés, il est possible que les individus en "restriction calorique" se soient simplement mis à manger un aliment qu'ils ne mangeaient pas auparavant, ou au contraire aient cessé de manger un aliment qu'auparavant tous mangeaient occasionnellement (au hasard : les frites). En outre, il existe peut-être d'autres régimes qui pourraient avoir des résultats encore plus spectaculaires ; au hasard, par exemple, une cure de frites. Ceci n'a pas été testé à notre connaissance, et reste donc une question ouverte. Enfin, qui sait ce qui se passe si on met des humains en restriction calorique pendant 20 ans ? Peut-être sont ils plus sensibles à l'ostéoporose, ou bien peut-être montrent-ils des taux de suicide étonnament hauts. Personne ne l'a testé, faute de temps, entre autre.
Ce que nous retenons des nombreuses études sur le sujet que nous avons parcourues sans les lire sérieusement, c'est qu'apparemment la restriction calorique marche pour améliorer divers paramètres physiologiques et l'espérance de vie dans de nombreuses espèces. Ce qu'on ne sait pas, c'est si les souris soumises à la restriction calorique sont dépressives, ont perdu tout plaisir à aller à l'opéra, ou sont moins résistantes aux infections bactériennes, par exemple. Bref, la restriction calorique, ça a l'air étonnamment efficace, et donc c'est intéressant, mais de nombreuses études restent à effectuer. Le principal soucis est que faire des études sur l'humain, ça prend du temps... Si vous en êtes vraiment friands, nous vous tiendrons au courant des progrès de la science sur ces sujets.
Enfin, pour clore le sujet, ce qui nous amuse beaucoup, c'est de se dire qu'on ne sait pas encore ce qu'il convient de manger pour maximiser sa santé et/ou son espérance de vie, et ce en dépit du fait que nous passons un sacré bout de temps tous les jours à manger. On a des idées, des indices, mais rien d'indiscutable, malheureusement. Ceci est du au fait que les études sur l'homme sont difficiles à mener, mais également à l'évolution de notre espèce : on pourrait en effet recommander aux Himbas (http://tinyurl.com/l9xet4) de manger beaucoup de produits laitiers pour être en bonne santé. On évitera de faire de même pour la plupart des Japonais, qui ne tolèrent pas le lait à l'âge adulte. Au cours des derniers milliers d'années, les hommes ont évolué différemment, selon l'endroit de la planète où ils vivaient. Ceci a eu un impact manifeste sur leur apparence, mais également sur leur physiologie. Peut-être que pour trouver l'alimentation idéale, il faudrait donc faire du cas-par-cas. Donnez-moi votre génome (et les génomes des micro-organismes qui vivent dans votre système digestif), et je vous dirai quoi manger.

mercredi 29 juillet 2009

De la restriction calorique.

Devant l'avalanche de commentaires sur notre blog précédent, je me permets de produire un nouveau post (c'est Bastien qui parle).

Une certaine Emilotte (je conserve l'anonymat) nous demande si pour un bel homme, la restriction calorique correspond à 1300 calories par jour.

1300 ca nous semble peu. Nous dirions plutôt de l'ordre de 1700-1800 par jour (c'est déjà de la bonne restriction !).
A mon avis la bonne méthode si on veut commencer, c'est calculer sur une semaine ou deux combien on obtient de calories par jour, puis diminuer petit-à petit. Si on passe de 2500 calories par jour à 1700 violemment, les premières semaines doivent être très dures mentalement. En outre, perdre beaucoup de graisse rapidement est mauvais pour la santé : les graisses dans le corps stockent plein de toxines. Si on perd plein de graisse d'un coup, toutes les toxines se retrouvent d'un coup dans le sang, et ça, c'est mal.

A l'adresse suivante, il y a un calculateur de calories au repos ou bien en activité :
http://tinyurl.com/nvp2bp
Sur ce site, le nombre de calories au repos représente vraiment les calories consommées en ne faisant rien du tout. Dés qu'on ajoute un peu d'activités, ça augmente fortement. Ainsi, pour un homme de 28 ans et 62 kgs, la dépense énergétique de repos est de 1628 calories, mais dés qu'on rajoute une activité légère, ça monte à 2523 calories. Pour être en restriction calorique de 30%, ce jeune homme devrait consommer 1766 calories par jour.

Bon, ce n'est qu'un site parmi plein d'autres, qui donne des résultats dont la validité scientifique nous est inconnue. Notamment, ici, je les trouve généreux sur l'impact énergétique des activités physiques. Néanmoins, très clairement, en mangeant 1766 calories par jour, le jeune homme de 28 ans serait en restriction calorique. Peut-être pas de 30%, mais assurément en restriction calorique. Je tiens d'ailleurs à insister sur le fait que ce chiffre de 30% n'a pas de base scientifique : personne n'a testé sérieusement 25%, 20%, 25%, 35%... Un des auteurs de l'étude sur les macaques dit d'ailleurs dans une interview qu'il est possible que des effets aussi impressionnants soient obtenus avec des restrictions caloriques un peu moins drastiques. Une des difficultés de ce type de régime est de maintenir un régime équilibré, qui apporte une bonne dose de protéines et d'autres nutriments essentiels.

Pour les possesseurs d'iPhone ou d'iPod touch, un logiciel peut s'avérer utile pour tenir le compte des calories ingérées et de l'énergie consommée en faisant du sport : c'est "Lose it!". Je pense qu'il y a également plein de sites sur internet, en français, qui permettent de compter le nombre de calories ingérées dans une journée. C'est rigolo à faire pendant quelques jours au moins, ça permet de mieux comprendre comment notre corps fonctionne, et ce que représente une petite gâterie chocolatée dans une journée...

lundi 27 juillet 2009

Du nous.

Coucou tout le monde,
on nous l'a réclamé, on nous a harcelé, on nous ne nous a finalement pas donné le choix. Voici des nouvelles de notre vie.
Tout d'abord, nous souhaitons la bienvenue à ceux qui reprennent le travail.
Et un grand merci à Luc pour les nouvelles.
Nous vous avions quittés au milieu d'un barbecue (prononcez BBQ) et de vidéos de nous au bord de l'immensité nocturne de l'océan pacifique, au milieu des travaux de feu (fireworks, en anglais). Le lendemain, nous n'avons pas fait grand chose si ce n'est jouer au tennis.
La semaine suivante, Bastien a lui aussi reçu son nouvel ordinateur. Plus petit que celui de Mathilde, mais également mac book pro avec tout plein de Go de RAM. Il passe donc brutalement d'un ASUS pourri branché sur linux au californian/apple way of life, avec iPhone. Nous avons d'ailleurs l'impression que tout bon californien se doit d'avoir un iPhone et un ordinateur Mac.
Après avoir passé les coups de téléphone du dimanche matin, Mathilde s'est mise à travailler. Bastien a alors déclaré qu'il allait passer l'aspirateur, ce qui a fait un peu (vraiment très peu) ronchonner Mathilde parce que l'aspirateur est TRES bruyant. Bastien a alors (justement) demandé à Mathlde si elle préférait se charger du nettoyage du sol elle-même, offre qu'elle a déclinée parce que, tu comprends, elle a du travail à faire alors que Bastien, non. "C'est vrai", a-t-il déclaré, "moi j'ai un poste".
Pauv'type.

Peu d'événements marquants par la suite, hormis les quelques anecdotes narrées ci-dessous.

Le vendredi 17, nous sommes allés faire un bowling avec l'équipe de Mathilde. Les scientifiques ne sont pas forcément les meilleurs bowleurs... Nous avons fini la soirée dans un bar, à assister à un concours de buvage de whisky entre un irlandais et un non-irlandais. Assez peu de suspense quant à l'issue du duel et de la nationalité du vainqueur. Mathilde a accompagné au vin blanc et Bastien... au sirop de groseille. Le non-irlandais nous narrait comme ses anciens camarades de Princeton (promotion physique théorique), objectivement moins brillants que lui et lancés dans la finance, lui proposaient des jobs avec des salaires à coups de millions de dollars. Dur à refuser selon lui (mouais... job de merde toute même). Le même non-irlandais, ancien triathlète nous a également expliqué comment la créatine lui avait fait prendre 5 kilos de muscles en 1 mois (et 10 au total). Ce produit, interdit en France, est en vente libre ici et on peut en trouver au rayon diététique des supermarchés.

Le lendemain, alors que Mathilde avait un léger casque, nous avons loué une voiture et sommes partis à l'aventure. Plus précisément, à l'aide de l'iPhone et de son GPS intégré, nous nous sommes rendus dans la bourgade de Monterey, dont nous avons visité l'aquarium. Plaisant mais finalement davantage agencé pour les touristes que pour les poissons, à notre goût pas assez nombreux d'ailleurs. On dirait davantage un parc d'attractions qu'un aquarium. En comparaison, celui de la Rochelle nous avait plus plu. Mais nous avons tout de même fort apprécié l'exposition sur les hippocampes. Il y en avait plein, des petits, des gros, des enroulés, des tout droits, des feuillus (mais oui, vous avez bien lu, cf la photo), des enceints (mais non, vous n'avez pas mal lu)...

Bref ça a donné encore davantage envie à Bastien d'étudier ces petites bestioles là. Ensuite nous nous sommes rendus dans la charmante ville de Carmel sur mer, dont le vénérable maire n'est autre que Clint Eastwood. Nous ne l'avons malheureusement pas vu. L'endroit est propret, assez sympathique et aisé. La plage est très agréable avec plein de BBQ (cf la photo).

Le lendemain, nous nous sommes servis de la voiture pour aller faire une randonnée dans le Point Reyes National Seashore. Très grand parc avec de magnifique vues sur la baie (cf photo prise durant la pause picnic, avec sandwiches préparés par les mains aimantes de Mathilde).

Les MaCo, ce parc vous plairait sûrement.
La journée du dimanche a fini en apotéose. En effet, Mathilde a conduit, pour s'entraîner dans l'espoir de passer son permis, un jour, peut-être. C'était dans le hameau de maisons où nous habitons. C'était relativement tard le soir et les enfants étaient en sécurité chez eux. Elle n'a rien abîmé. Ca l'a mise dans tous ses états. Bastien aussi. On recommencera, la prochaine fois qu'on louera une voiture !

Nous sommes également allés au restaurant cette semaine, comme toutes les semaines d'ailleurs (un restaurant différent à chaque fois, s'il vous plaît). Cette fois-ci, c'était un bistro français (non, toujours pas d'erreur...). Une photo est sur flickr. Le boeuf bourguignon et le magret de canard furent excellents, tout comme le fondant au chocolat !

D'ailleurs, nous jugeons bon de vous faire part de découvertes scientifiques tout à fait amusantes. Sachez que la restriction calorique (manger moins que la dose journalière recommandée), eh ben on savait que c'était très bon pour la santé des vers, des mouches, des souris (à peu près tous les animaux testés), mais maintenant aussi pour les primates. En effet, une étude menée sur 20 ans a comparé le vieillisement de singes élevés en alimentation normale ou restreinte (les primates mangeaient 30% de moins que les autres). Eh bien vous pourrez comparer sur la photo jointe que la restriction calorique fait des singes en meilleure forme (à gauche un singe alimenté normalement et à droite un singe en restriction calorique).

A montrer aux enfants quand ils veulent plus de dessert. Ils vivent plus vieux, mais également mieux (meilleure forme physique, meilleur état cérébral). Vous pourrez, si vous le souhaitez consulter l'article en cliquant sur le lien suivant: http://sciencenow.sciencemag.org/cgi/content/full/2009/709/1
Nous n'insisterons pas sur les études faites sur les humains, certes sur des durées plus courtes, qui montrent une nette amélioration de l'état physique et mental (et également une meilleure réponse aux traitements médicaux). En gros, manger moins pour mieux vieillir. Pas facile quand on aime le nutella...

En parallèle, même si nos calories ne sont pas restreintes, nous faisons toujours beaucoup de sport. Mathilde reprend des cours de tennis et Bastien continue ses cours de course et de muscu.

Hier nous sommes allés à Frisco comme on dit, initialement pour faire quelques achats (toujours les chaussures de Mathilde) et pour visiter le Golden Gate Park. Finalement, nous avons acheté des chaussures pour Mathilde, des jeans Levi's pour Mathilde, et finalement nous n'avons pas eu le temps d'aller voir le joli parc. A la place, nous avons enchaîné deux séances de cinéma, "Moon", film de science fiction réalisé par un dénommé Jones qui se trouve être le fils de David Bowie, puis "Up" ("Là-haut", en version française), le nouveau dessin animé 3d des studios Pixar. Les deux films étaient fort plaisants, émouvants (Mathilde est ressortie toute déshydratée, preque autant que pour Antarctique quand elle était petite pour ceux qui se rappellent). Nous recommandons chaudement. Par contre l'apport des lunettes 3D n'est pas renversant. La séance coûte 3 dollars de plus par personne, néanmoins. Ce faisant, nous avons remarqué que les studios Pixar sont situés à Emeryville, agglomération qui jouxte Berkeley. Nous sommes vraiment au centre du monde.

Autre événement. Nous avons acheté une machine à pain ! A bon entendeur, salut. Nous avons dégusté quelques tranches de notre premier pain dimanche. Verdict : pas beaucoup de goût, il faudra essayer des recettes plus audacieuses que le pain blanc tout bête. On va tenter un pain italien avec des herbes dedans, pour voir.

Nous tenons à rappeler que même quand le blog n'est pas mis à jour, des photos peuvent avoir été rajoutées sur Flickr. Il est donc plus efficace afin d'avoir de nos nouvelles d'aller visiter de temps en temps notre page web http://www.flickr.com/photos/basmatige/ plutôt que d'attendre de recevoir un mail. Pour les plus technophiles d'entre vous, il y a également possibilité de s'inscrire au flux RSS.

A bientôt pour d'autres aventures !

dimanche 5 juillet 2009

Joyeux anniversaire Sam !

Coucou les gens.

Pas grand chose de nouveau cette semaine, si ce n'est que Mathilde a reçu son nouvel ordinateur, il est carrément trop bien.
Ahhh mac. Elle a joué un petit peu avec la bête et c'est vrai que la machine est rapide. 8Go de RAM, c'est pratique tout de même. Elle a commandé un clavier français, uniquement pour vous permettre d'apprécier sa prose avec une accentuation correcte.

Mathilde a également fait un pot d'arrivée dans son labo, c'était sympa. Comme il y a un petit salon avec des canapés dans la zone du labo, ça fait un endroit plutôt agréable pour les pots et les Journal-Clubs. Ca change de l'ENS où la zone à pot jouxte les toilettes (en fin de journée, ce n'est généralement pas l'endroit le plus appétissant). Elle avait acheté pas mal de nourriture et tout a presque été mangé. C'est que ça a de l'appétit, un bioinformaticien. Ca fait plaisir aussi. Notez qu'il y avait de la bière que nous sommes allés acheter à la brasserie à côté de la maison (là où nous avons mangé un burger cette semaine, mais ceci est une autre histoire que vous pourrez suivre dans quelques lignes). Comme il existe plusieurs types de bières, Mathilde a demandé conseil à la charmante caissière qui lui a très ingénument répondu que comme cette dernière avait moins de 21 ans, elle n'avait jamais goûté à la bière. D'autres pays, d'autres moeurs (ou des mensonges, bien sûr).

Le vendredi, c'était férié (histoire de compenser la tombée du 4 juillet un samedi). Nous avons fait un petit peu de rangement et avons travaillé à la maison. Le soir nous avons peaufiné notre installation home cinema (cf la photo...).

On fait ce qu'on peut, n'est-ce pas. Mais ça pète bien avec un grand écran. Vous verrez bien quand vous viendrez.

Le samedi 4 juillet 2009, nous avons passé quelques coups de téléphone familiaux, avons été dérangés par des colporteurs de Jésus qui voulaient nous expliquer la bible (la deuxième fois ce mois-ci !). Par la suite, nous sommes allés chercher l'iphone de Bastien, enfin arrivé à la boutique AT&T la veille. Notez que pas mal de boutiques étaient ouvertes les vendredi et samedi, tous deux jours férié. C'est Mme Obama qui doit être contente. Bien évidemment, Bastien a acheté une coque protectrice orange pour le "téléphone". Comment que ça le fait trop.
Ensuite nous sommes allés participer à un barbecue organisé par une membre du labo de Mathilde. C'était sympa, nous avons mangé d'excellentes côtes de porc assaisonnées à la sauce "Cherry coke" (vraiment très bon en fait). Bastien a pu faire joujou avec son nouveau substitut phalique (cf la photo prise par ledit substitut). Notez la casquette aux oripeaux de l'université de Berkeley.
Mathilde au BBQ de Lisa
Le soir, nous sommes allés voir un feu d'artifice. Voici quelques liens vous permettant de partager avec nous un peu de notre escapade nationale. Vous ne rêvez pas, toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort, ce sont bel et bien des VI-DE-Os : http://www.youtube.com/watch?v=ypt6VEXkwE8 ou alors http://www.youtube.com/watch?v=cxhpSrUCyNw (merci l'iphone).
Eh ben c'était bien agréable, avec des vues sur plusieurs feux d'artifice en même temps. En plus on n'était pas loin de la maison. Pratique.

Et maintenant, pendant que Mathilde vous donne ces menues nouvelles, Bastien a déjà pu tester quelques applications iphone, comme la reconnaissance d'un morceau de musique après quelques secondes d'écoute, la reconnaissance d'un livre à l'aide d'une photo (bien sûr la prise de son ou la photo sont prenables avec le téléphone). Il a pris des photos, des vidéos (comme celles que vous avez vues quelques lignes plus haut), il a regardé ses emails, il a uploadé des vidéos sur youtube, il a choisi un restaurant, il a choisi un itinéraire sur Gmaps et d'autres choses que j'oublie. Ah oui, j'oubliais, il a également téléphoné une fois avec le téléphone. Mais c'est tellement 20ème siècle.

Point négatif de notre activité hebdomadaire et faute avouée à moitié pardonnée : nous n'avons pu résister et sommes allés manger un burger cette semaine encore. Il devient difficile de passer une semaine sans en manger un. Mais à côté de ça on se bouge le popotin.

Bastien continue ses cours de course à pied avec son décathlonien qui a raté les sélections pour les JO de Pékin et il a moins envie de vomir à la fin des sessions. Mathilde continue de courir sur son tapis roulant, ça lui repose les genoux et lui fortifie le coeur. La dernière fois, elle a fait une moyenne de 161 battements par minute pour une moyenne d'environ 8km/h sur 30 minutes. Ca semble ridicule. Eh bien c'est une belle performance pour elle (d'habitude, elle est à au moins 170 battements/min dans des conditions similaires).

Pas de nouvelle acquisition pour la maison cette semaine. Tout de même : un jour de dépense à 7000$ ce lundi, entre le loyer pour 2 mois et la commande de l'ordi de Bastien. Heureusement que tous les jours ne sont pas comme ça !

Comme toujours, mais est-il vraiment nécessaire de vous le rappeler, vous trouverez nos photos en cliquant ici.
Au passage, n'hésitez pas à mettre des commentaires, ce genre d'outils est également fait pour cela.
A bientôt pour de nouvelles aventures.

lundi 29 juin 2009

Tout de cuir vêtu.

Bonjour,
tout d'abord, nous tenons à nous excuser platement de n'avoir pas communiqué nos aventures trépidantes la semaine dernière. Le temps file et ne s'arrête pas, voyez-vous.
Bref reprenons nos pérégrinations là où nous les avions arrêtées :
Le dimanche 14, nous sommes effectivement allés faire un tennis. Bastien avait réservé un court (le n°1, en l'occurrence). Bien évidemment, il n'avait pas pensé à demander la localisation des terrains (sachant qu'il y a plus d'une vingtaine de terrains de tennis répartis sur 4 sites, cette omission est potentiellement source de complications). Après avoir passé une série de coups de téléphone familiaux, nous nous sommes rendus vers les terrains. Oui, mais où ? Nous avons fini par trouver une série de 4 terrains jouxtant une piste d'athlétisme et avons (incroyablement mal, la reprise, c'est dur tout de même.) joué sur un terrain autre que celui que nous avions réservé.

Par la suite, nous nous sommes un petit peu promenés, Bastien a passé quelques dizaines de minutes à essayer de prendre un oiseau haut perché en photo. Echec cuisant. Nous sommes rentrés doucement, et avons fait le blog.

Le lendemain, nous sommes partis tôt du labo pour aller chez IKEA. Nous comptions louer un camion IKEA pour ramener nos petites emplettes. Il se trouve que la location ferme 3 heures avant le magasin et qu'en plus il faut aller chercher le véhicule à un endroit autre qu'IKEA. Tu parles d'un service... Nous avons finalement opté pour la livraison à domicile, prévue pour le mercredi en fin d'après-midi. Nous avons donc acheté un canapé orange, une table basse, une table de salon, des chaises de salon et une table de cuisine, en plus de menus objets, telle une couette, des draps, une passoire... Nous arrivons au stand de livraison pour apprendre que nous ne pouvons faire livrer les menus objets: "vous comprenez, comme c'est petit, on ne livre pas". Mathilde essaie de négocier avec la guichetière : "justement, puisque c'est petit, ça ne gêne pas de livrer ça en plus des autres gros trucs" (surtout que le prix de la livraison est proportionnel au poids des colis). Mais la guichetière ne veut rien entendre. Histoire de redorer le blason du service livraison, ladite guichetière nous apprend que si un objet est détérioré durant la livraison, IKEA nous échange l'objet abîmé mais la livraison n'est pas remboursée (!!!). Nous repartons donc après avoir rempli les papiers et s'être fait rembourser d'une erreur comptable de notre chère guichetière (flèche bleue pour les intimes). Nous bourrons nos sacs à dos comme nous pouvons, nous volons un sac IKEA jaune pour y mettre ce qui ne rentre pas dans nos affaires et l'accrochons tant bien que mal au vélo de Bastien. Et nous rentrons.
Le reste de la semaine se passe sans grand événement supplémentaire, si ce n'est la livraison des meubles de mercredi. Le mercredi matin, à peine sommes-nous arrivés au labo que Bastien reçoit un coup de téléphone du service livraison qui le prévient qu'ils vont bientôt arriver pour livrer les colis. Rappelons au passage que la livraison était prévue pour la fin d'après-midi. Bref. La livraison se passe sans accroc. Vous trouverez ci-jointe une photo du salon après livraison des colis.

Bastien, de manière fort avisée, attend Mathilde pour défaire et monter les colis. Ce choix est pertinent pour 2 raisons : il n'aime pas monter les meubles, au contraire de la damoiselle qui n'a qu'une hâte, c'est de rentrer assembler les gros légos qui trônent dans son salon.
Voici une photo du salon meublé. Pas mal, non ? Notez la touche verte ajoutée au canapé orange.


Le reste de la semaine s'est passé tranquillement. Bastien continue de progresser lentement dans la connaissance de ses collègues de bureau (la plupart est en congrès ou en vacances, ou bien dans des pièces éloignées du bâtiment), et Mathilde découvre avec émerveillement l'ampleur des choses qu'il va lui falloir apprendre pour son nouveau travail, très différent du précédent.
Le samedi venu, nous avons décidé de nous équiper en matériel image et son. Pour ce faire, nous sommes allés à San Francisco et avons visité un centre commercial fort luxueux, ainsi qu'une sorte de Darty local. Nous sommes repartis de San Francisco les bras chargés d'enceintes d'ordinateur ainsi que d'un vidéoprojecteur. Le soir même, nous avons regardé un film à grand spectacle que nous avions déjà vu. Nous sommes fort satisfaits de notre matériel, et la projection sur le crépi blanc de notre salon offre à la peau maquillée des acteurs américains un réalisme acnéique très européen.
A noter que nous avons trouvé plusieurs petits supermarchés qui vendent plein de fruits. L'un d'eux vend du babybel. Bastien a même demandé (et obtenu) le fromage ayant le moins de goût possible pour mettre dans ses sandwichs (et ce n'est pas du babybel). Ces magasins vendent également le reste des aliments dont nous avons besoin pour manger (nous n'avons par contre pas encore trouvé d'endive).
Le dimanche suivant (21 juin), nous sommes à nouveau allés faire un tennis à l'université. Cette fois-ci nous avons trouvé le terrain que nous avions réservé, en haut du campus, au sommet d'un parking. On joue donc au tennis avec en toile de fond San Francisco et le Golden Gate, d'un côté, et des écureuils batiffolant dans les fûtaies de l'autre. Après le tennis, nous avons passé un petit moment allongés dans l'herbe du campus, avons consulté internet sur l'iPod touch gratuit que Mathilde a reçu avec le Mac qu'elle vient de commander, puis nous sommes allés acheter une étagère blanche (rapportée à vélo, toujours aussi pratique).

La semaine suivante s'est passée très calmement, et n'a été troublée que par la réception des deux colis que la famille Boussau nous avait envoyés. Maintenant, l'étagère blanche est habillée de quelques livres, ça commence à ressembler à une maison où des gens vivent pour de vrai.
Vendredi, nous avons été invités à dîner chez deux mathématiciens anglais que nous avions rencontrés lors de la marche des postdocs. Ces anglais-là ont fait leurs études à Cambridge, en Angleterre, puis sont allés faire leur thèse à Harvard, à Boston, avant de faire leur postdoc comme nous à Berkeley. De toutes ces glorieuses universités, ils disent préférer Berkeley, car la science y est plus dynamique, le climat plus agréable, et l'environnement plus intéressant. Par exemple, le poids des traditions est tel à Cambridge que certaines portes ne doivent être franchies que dans un sens (et gare à l'inconscient qui tenterait de passer la porte dans le mauvais sens). Il y avait également deux autres postdocs invitées à cette soirée, une Italienne et une Indienne (d'Inde). Tous sont un peu inquiets de la situation de l'emploi dans les universités, situation qui a empiré avec la crise. La soirée fut agréable, nous retournerons sans doute un jour l'invitation. Il nous faudra alors malheureusement cuisiner.
Le dimanche 28 juin, nous avons décidé d'aller faire un tour à San Francisco afin d'y acheter des chaussures d'été à Mathilde. Nous avions prévu de flâner le long de Haight street, où moultes magasins de chaussures branchouilles sont réputés se trouver. Dans le BART nous menant à San Fran, nous avons trouvé qu'il y avait beaucoup de monde et avons même croisé un vieux cycliste portant un maillot arc en ciel prônant "Ride with Pride". Serait-ce donc le jour de la Gay Pride ??? Mais oui !!! Quelle chance. Il y a foule, quelques drag queens (mais pas beaucoup), quelques personnes court vetues (cf la photo ). Notez que Mathilde a eu plus de chance que Bastien (2 kiki contre 0 foufoune). On avait espéré un peu plus d'extravagance (moins que la gay pride que Mathilde avait faite à Paris il y a quelques années de cela), mais on n'a pas été déçu car l'événement était très bon enfant. Ce qui était sympa aussi, c'est que beaucoup d'institutions publiques avaient un petit char de soutien à la cause gay (par exemple les pompiers, les policiers, le BART, la croix rouge).
Par la suite, nous sommes allés faire des courses sur Haight street, la rue historiquement peace and love, n'avons pas acheté de chaussures pour Mathilde mais plutôt 3 pantalons pour Bastien.
Nous sommes allés faire une petite pause goûter dans un café de la rue qui a servi une crêpe Nutella à Mathilde. Comme la coupelle qui contenait la glace accompagnant la crêpe s'est cassée en plein de morceaux dans l'assiette de Mathilde, la chanceuse a eu droit à une deuxième crêpe (avec au moins 2 fois plus de Nutella que la première, à croire que le cuisinier avait quelque chose à se faire pardonner).
Nous sommes ensuite rentrés à la maison, d'où nous vous écrivons là tout de suite maintenant.


Comme d'habitude, pour d'avantage de photos, cliquez ici.

Nous en sommes donc là de nos aventures. A bientôt pour de nouvelles sensations !

dimanche 14 juin 2009

De notre deuxième semaine en Californie, et de l'anti-matière en particulier

Bonjour les gens.
Voici des nouvelles californienne ET neuves.
Nous venons donc de passer une deuxième semaine A berkeley et il est maintenant temps de faire un bilan : la ville est vraiment agréable, avec plein de petites boutiques, restaurants... partout le long des (larges) rues, les gens sont sympas, les automobilistes décontractés, les post-soixante-huitards dégarnis encore nombreux. Bref la vie est cooool. On commence à trouver (un peu) nos marques dans les labos.

Mais précisons quelque peu.
Nous nous étions arrêtés au samedi 6 juin. Reprenons alors.

Le lendemain, et ce comme prévu, nous sommes allés chercher notre (euh, votre) lit ainsi que notre sommier chez un type vivant dans un bâtiment proche du nôtre et qui déménageait dans un avenir proche. Le transport du matelas fut assez simple. Par contre, le sommier (inclus dans un cadre de lit avec pieds, eh ouais) fut plus compliqué à déplacer. La descente des escaliers du bâtiment de notre vendeur, cela allait encore. La montée des escaliers dans l'entrée de chez nous ainsi que la traversée du salon et de la cuisine, sans problème. Par contre, l'escalier menant à l'étage, avec son visage serré, nous a permis d'écailler les angles de murs. Il nous fallut basculer le cadre de la position horizontale à la position verticale au milieu des escaliers (parce que sinon nous ne pouvions pivoter vers la chambre). Mais nous vainquîmes. Après tant d'efforts, nous avons fait notre petit tour à vélo le long de la baie. Nous avons pu admirer un kitesurfer (sur fond de golden gate bridge, comme vous pouvez le remarquer sur la photo).

Un coin qui peut servir de parcours de jogging. Avis aux amateurs.
Nous avons ensuite longé la côte, coincés entre la baie et une autoroute. Pas mal mais bruyant.
Sur le chemin du retour, nous sommes passés par un charmant quartier résidentiel mais également vivant de ses nombreux cafés/petits magasins. Nous sommes entrés dans une épicerie fine. Mathilde a demandé au rayon fromagerie (mais oui) s'ils avaient du comté. Ce qu'ils avaient. Elle a demandé l'âge de leur plus vieux spécimen. La charmante et jeune vendeuse a alors répliqué que le fromage était si vieux qu'ils n'en savaient plus compter le nombre des mois. Mathilde a alors goûté le (pâle) fromage, qui n'avait pas plus d'une douzaine de mois, d'après son palais affûté et rompu aux comtés 30 mois du Gérard. D'un air dédaigneux, la grossière Française a alors rétorqué à la vendeuse "it's not very old", et est partie, ajoutant à voix basse "et en plus il est cher" (plus de 50 dollars le kilo).

Le lundi, Bastien a rencontré son nouveau chef, Djoni. Comme Bastien, sa femme va s'acheter le nouvel iphone dès qu'il sera sorti (lui comme elle suivaient sur Twitter les annonces en direct lors de la conférence MacWorld qui se tenait à San Francisco). Sinon Djoni est gentil et va laisser Bastien faire ce qu'il veut. En outre, il nous invitera cet été à une piscine-party.
Mathilde a assisté à son premier groupmeeting. Pas mal mais il faut réussir à se faire aux différents accents (américain, chinois, irlandais et d'autres non identifiés). Rigolo : les (2) personnes qui présentent leur travail toutes les semaines amènent ce qu'il faut pour déjeuner pendant la réunion : le nécessaire à sandwich (y compris les planches et couteaux pour couper les tomates, et les chips si discrètes à croquer pendant que quelqu'un parle), des fruits, de la boisson... M'est avis que le nécessaire à couper la nourriture appartient au labo.

Le reste de la semaine est passé sans encombre si ce n'est que Mathilde a encore un peu de mal à supporter de dépendre de l'ingénieur du labo toute la journée sans trop savoir quoi faire. Elle tue moins de mouches mais extrait la chromatine de leurs embryons.

Le jeudi, nous apprîmes que Bastien avait son poste au CNRS (youpi). En outre, Bastien toucha ENFIN son salaire tant attendu. Mathilde attend toujours que les administratifs daignent signer la petite feuille qui permettra le transfert d'argent (apparemment, il faut plus de 2 semaines dans son bâtiment alors qu'il faut moins d'une minute chez Bastien).
Ce qui embête un peu Bastien avec le poste CNRS, c'est qu'il ne pourra postuler à aucun prix destiné aux post-docs. Certains pourraient répliquer qu'un poste CNRS fait partie des prix finalement appréciés par les post-docs. Mais on a les problèmes qu'on peut.

Vendredi, nous nous sommes inscrits au sport à l'université, qui contient des locaux spécialisés tout à fait incomparables avec leurs équivalents tricolores.

Nous avons également acheté un aspirateur qui fait trembler les murs de la maison mais qui fait tout de même (un peu) moins de bruit qu'une tondeuse à gazon.

Le vendredi soir, nous avons passé 1 heure (de minuit à 1h) à essayer de suivre le match de rugby (Nouvelle-Zélande / France pour les ignares. La France a gagné contre "la plus mauvaise équipe black de l'histoire" selon les spécialistes néo-zélandais. Une victoire historique selon les journaux Français). Ce fut un échec cuisant.



Le samedi, nous avons acheté des chaussures de course (Asics pour Bastien et Mizuno pour Mathilde) et avons participé à une randonnée de 11 km dans le parc régional de Tilden, sur les collines dominant Berkeley (cf les photos). Cette randonnée était organisée par l'association des post-docs du campus. Nous étions 25, de toutes les nationalités (par exemple Italien, Espagnol, Anglais, Danois, Suisse, Russe, Indien, Singapourien, Taïwanais). La balade fut physique (parce que les collines, là-bas, c'est pas plat), très plaisante et pleine d'humour. Extrait choisi : nous étions en train de partager des mangues séchées, que l'on sait pleines d'énergie. Un physicien, l'air goguenard, nota alors : "c'est tout de même moins énergétique que l'anti-matière !".
Comme d'habitude, il y a d'autres images sur flickr : Cliquez ici.

Nous en sommes là de nos péripéties. Demain, nous allons faire un tennis à l'université pour rentabiliser nos abonnements. Et si nous en avons le courage, nous irons acheter un sofa. Et acheter des enceintes Bose. Alors à bientôt pour de nouvelles aventures !

dimanche 7 juin 2009

Les premières nouvelles de Californie

Cela fait un peu plus d'un an que nous n'avons pas communiqué sur ce blog alors Welcome BACK. Nous vous écrivons comme il se doit, c'est à dire en même temps que nous écoutons les Mamans et les Papas ("California Dreaming"), puis, bien évidemment, Maxime Le Forestier ("San Francisco").
Nous sommes à Berkeley depuis presque une semaine maintenant. Mais expliquons les choses dans l'ordre.
Nous sommes partis de Fontenay le Comte le dimanche après-midi pour Paris. Merci à vous tous qui nous avez accompagnés. Nous avons apprécié.
Nous avons passé quelques heures à Paris pour une petite sieste avant le voyage vers l'aéroport en pleine nuit. Merci à Philippe et Jocelyne pour le soutien devant l'adversité de l'attente dans un aéroport si vide : nous avons pu obtenir nos billets chez Lufthansa (malheureusement, nous avons voyagé en classe économique et n'avons par conséquent pas profité de la rose ajoutée uniquement sur le comptoir des premières classe. Ils en ont eu pour leur argent).
Le voyage se passe sans encombre : Paris-Francfort avec un petit sandwich beurre salé-fromage (Mathilde a eu double ration de fromage et Bastien que les yeux pour pleurer). Le deuxième vol (Francfort-San Francisco), de plus de 11 heures, se passa sans problème, si ce n'est que c'est long et que nous n'avions pas d'écran personnel pour chaque passager, mais uniquement des (petits) écrans communs. Par contre nous avions droit à des couverts en métal et des rince-doigts. La clâââsse. Les films passés, Slumdog Millionnaire (Mathilde est déçue et Bastien a dormi) et La panthère rose 2 (moins pire que prévu, avec "quelques faiblesses" tout de même, comme le rôle de Johnny Halliday (!) ou celui de Jean Réno).
Nous passons la douane sans problème (gens de l'immigration sensiblement plus sympas que la moyenne des autres aéroports américains que nous avons fréquentés). A la sortie de l'aéroport, nous croisons un type qui nous demande "taxi?", et séduits par son prix exorbitant (85$), nous disons oui. En fait, ce n'était pas un vrai taxi mais un quidam moyen qui se faisait des sous sur le dos des couillons de touristes comme nous. Il nous conduit tout de même à bon port dans sa berline gigantesque (pour ceux qui nous ont vu partir, TOUS nos bagages tenaient dans le coffre et c'était un coffre fermé, pas comme dans les breaks ou les mono-spaces).
Nous signons notre contrat pour le logement, payons 275$, ce qui nous donne de prendre le bus pour aller chercher les clés. Nous souffrons un petit peu pour trouver l'arrêt de bus (et figurez-vous que ce n'est pas tout plat dans le coin, surtout quand on trimballe 50 kilos chacun). Après 20 minutes de bus, nous arrivons dans l'UC Village d'Albany. au nord de Berkeley. C'est un ensemble de logements de l'université et réservés aux couples ou familles. C'est une ambiance familiale agréable. Nous obtenons nos clés et rentrons dans notre petite maison. Veuillez trouver une série de photos de cette petite maison. IMG_0399
ou
IMG_0412

Il y a un escalier qui monte au salon/cuisine/balcon. A l'étage suivant, il y a les 2 chambres (la nôtre et la vôtre) plus la salle de bains. Il y a des rangements partout, le tout est en excellent état mais la cuisine est peut-être inadaptée à nos prétentions gastronomiques. Le frigo (dans les proportions du la cuisine) fait un peu de bruit, tout comme l'autoroute et la voie de chemins de fer à quelques centaines de mètres (mais bon, c'est tout à fait supportable). Ce sont les seuls défauts de la petite maison que nous apprécions décidément beaucoup. Ah si, elle est un petit peu excentrée par rapport au centre de Berkeley (une demie-heure de voyage pour aller au labo). Mais pour 1700$ par mois, on ne peut pas non plus trop en demander.
Le soir même, nous avons marché le long de San Pablo Avenue et au croisement avec Solano Avenue, nous avons trouvé un magasin de futons et avons acheté un matelas Queen size (livré le soir même). Youpi. Le soir, nous avons mangé dans un internet café français, histoire de prévenir que nous étions en vie.

Le lendemain (mardi 2), nous sommes allés à l'université pour de la paperasserie et Mathilde a fait la connaissance de son chef (fort sympathique) et de son labo (fort agréable au premier abord). Vous trouverez l'image du bâtiment de Mathilde.






La fac est superbe (il y a des visites organisées), très verte, très arborée, avec une ribambelle de petits écureuils pas farouches du tout.
Nous sommes ensuite allés ouvrir un compte en banque chez Bank of America sur les conseils du chef de Mathilde (Mike). Petite frustration au passage : nous avions le droit de choisir le dessin sur la carte bancaire et Mathilde n'a pas eu le droit de prendre le drapeau américain. A la place, nous avons pris le logo de l'université. Pas mal tout de même.
Nous sommes ensuite allés nous acheter à manger au Target à côté du village (ou presque). C'est un hypermarché qui vend de tout, sauf des fruits et légumes. On y a acheté du cacao pur, du sucre et de l'extrait de vanille, pour se faire des chocolats au lait comme il se doit (parce que l'ovomaltine, faut pas déconner).
Nous n'avons pu acheter de meuble, parce que notre salaire n'a pas encore été versé. Il faudra attendre une semaine pour cela...Nous sommes rentrés dans notre maison vide, avons mangé, et nous sommes couchés tôt parce que c'est tard tout de même (22h locales = 7h Françaises).

Le lendemain (mercredi 3), Mathilde est allée au labo pour travailler un petit peu (le matin) et a manipulé des milliers de mouches dans une pièce de 3m². Ca pue. Nous sommes ensuite allés emprunter de la vaisselle et autres menus objets dans une association de vieilles dames charmantes qui récupèrent les objets des anciens étudiants pour les prêter aux nouveaux.
Le jour suivant (jeudi 4), Mathilde a passé la journée à préparer de la bouillie de levures pour mouches, puis à nourrir, faire pondre puis écraser des mouches (enfin, surtout leurs oeufs). Yen avait pour plusieurs grammes d'oeufs de mouches, on vous laisse imaginer combien de diptères ça fait. Ce jour-là, Bastien est allé rendre visite aux gens (euh, je veux dire au gen) de son labo : Chris. John (son chef) n'étant pas là. Bastien a pu admirer l'écran apple de 30 pouces de son chef, ainsi que le deuxième écran 30 pouces de son chef. Son collègue ainsi que des collègues d'équipes proches ont l'air très sympas.

Le vendredi, personne n'est allé travailler. Nous avons encore fait de la paperasse, avons pris deux téléphones portables pourris (Bastien attend le nouvel iPhone qui pourrait sortir bientôt, et donc n'a pas acheté un bon téléphone encore), avons rencontré par hasard un postdoc qui était à l'ENS les mêmes années que nous et qui a fait sa prépa avec Philippe, et avons arpenté Telegraph avenue pour trouver des vélos d'occasion (parce qu'on en a marre du bus et qu'on n'aime pas marcher). Nous n'avons rien trouvé d'intéressant sur Telegraph avenue. Comme on avait mal aux pieds d'avoir tant marché, de dépit, nous sommes allés acheter des vélos neufs sur San Pablo avenue. C'est deux Schwinn, pour les amateurs. On s'est promis d'aller se promener dimanche à bicyclette pour explorer les collines dominant Berkeley. En outre, nous sommes allés voir des habitants du village sur le départ qui vendent leurs meubles. Nous avons acheté quelques bricoles (3 chaises, un mixer, une table branlante, 8 verres à vin, un lit pour vous...).

Aujourd'hui samedi. Nous sommes allés à San Francisco (pour la première fois !) après avoir laissé nos vélos tout neufs à la station North Berkeley du BART (Bay Area Rapid Transit). La ville est d'une autre dimension que Berkeley, elle est verte, de métal, de pierre, très diverse, très colorée, très lumineuse, très venteuse, avec plein de gens qui chantent, dansent, haranguent la foule... Bref ça déchire.



Demain, on va chercher le nouveau lit (avec un sommier en prime !) et en route pour la promenade en vélo !

Impressions générales de conclusion de ce premier message : la ville est sympa, la fac et ses bâtiments impressionnants, le temps ensoleillé (mais ça se rafraîchit vite quand un nuage passe), la maison est parfaite de conception mais un peu excentrée. On en saura plus dans quelque temps.

Il y a d'autres photos en cliquant ici.

Message personnel : mesdames, si on n'arrive pas à vous joindre au téléphone : BONNE FETE MAMAN.

dimanche 1 juin 2008

Barcelona !



Bien le bonjour les gens,
nous sommes en ce moment Barcelone, à regarder Nadal massacrer un compatriote en huitièmes de finale de Rolland Garros.
Nous allons bien, sommes fatigués, la ville est chouette mais un petit peu crowded.
On est allé voir le musée Picasso aujourd'hui et ce n'était pas terrible (l'expo temporaire à propos des différentes réinterprétations de Las meninas de Velasquez était nettement mieux). On a également visité au pas de course la fondation Miro (sympa). Hier on a pas mal marché dans la ville, c'était sympathique. On a aussi photographié les pigeons locaux. En voilà un :


Ce midi (enfin, à 16h) on a déjeuné dans un boui-boui à 2 mètres de Guga (Gustavo Kuerten). Il est grand. Et il reste charmant avec les nombreux fans (en majorité brésiliens) qui s'assoient à sa table sans lui demander son avis pour se faire prendre en photo à côté de lui. Au moins 5 fois pendant son déjeuner (des calamars frits avec du vin rouge).
Ce qu'il y a de bien, c'est qu'il est facile à reconnaître. Il porte une veste blanche, avec écrit sur l'épaule droite "Gustavo Kuerten". Facile, donc.